Courtage : L'Anacofi « prête » pour l'autorégulation
Avec environ 2.500 courtier adhérents, l'Anacofi aspire à devenir l'une des futures structures représentatives de la profession. L'Association nationale des conseils financiers se dit déjà « prête» au projet d'autorégulation du courtage.
Alors que Planète Courtier et CSCA s'étaient exprimés officiellement en novembre dernier sur leur projet de rapprochement dans le but de créer une association unique, candidate au projet d’autorégulation de la profession, c'est au tour de l'Anacofi de se manifester. Dans une vidéo publiée en toute fin d'année 2018, son président a précisé la position de l'association et d'Anacofi assurances sur le sujet.
Sans surprise, l'Anacofi, qui se revendique « première association des courtiers en banque et assurance », souhaite devenir l'une des associations professionnelles du futur système de régulation du courtage voulu par la DG Trésor, avec l'ambition de représenter les courtiers du monde du patrimoine du particulier et de l’entreprise. « Aujourd'hui, l'Anacofi est prête. Après 15 ans de fonctionnement en tant que co-régulateur, elle a mis en place tous les services dont elle peut avoir besoin pour ce type de schéma », indique David Charlet dans la séquence.
6 à 7 co-régulateurs
Interrogé par News Assurances Pro, David Charlet précise : « L'Anacofi avait déjà sollicité l'ACPR en 2010 pour motiver ce projet d'autorégulation de la profession d'intermédiaires, refusé à l'époque. Nous pensons que c'est la meilleure solution pour faire des économies et gérer un grand volume d'entreprises de petite taille, qui composent aujourd'hui la majorité de la population de courtiers. La création de l'Ancia au côté de la CSCA (ensuite rejointe par Planète Courtier et Agéa) avait également, entre autre, pour vocation de réfléchir à cette idée d'autorégulation ».
Pour l'heure, peu d'associations éligibles à devenir de futurs co-régulateurs ont fait savoir leurs intentions, Agéa rappelant en octobre dernier qu'elle était opposé au projet.
« Aujourd'hui, à côté des associations historiques, une douzaine d'organismes sont concernés par la réflexion en cours, comme la FFA, la FFB ou même la FG2A par exemple. Certains peuvent sans conteste prétendre à devenir l'une de ces associations professionnelles représentatives de la profession d'intermédiaires », lance David Charlet. « Dans ce projet, la DG Trésor semble envisager qu'émergent in fine 6 à 7 co-régulateurs viables au 1er janvier 2020, quand les contraintes liées aux textes européens en imposent de fait 3 au bas mot. Pour adresser les 40.000 courtiers et mandataires (entreprises) potentiellement concernés, avoir 6 ou 7 co-régulateurs ne me semble pas illogique d'autant que l'Anacofi enregistre déjà 2.500 courtiers en assurances ».
Reste la mise en place technique et les contraintes opérationnelles pour les prétendants à la co-régulation, notamment autour des ressources informatiques et humaines. Si l'Anacofi déclare d'ores-et-déjà disposer des outils d'adhésion, d'accompagnement ou de formation calibrés pour adresser les futurs adhérents, d'autres structures vont devoir s'adapter, l'investissement technique étant estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Deux réunions préparatoires ont déjà eu lieu avec le Trésor sur ce sujet, la dernière ayant notamment porté sur les thèmes de la formation, des conflits d’intérêts, de la déontologie ou encore des sanctions. « En tout, le Trésor a prévu 6 réunions préparatoires avec une première mouture prévue cet été et les premières organisations validées qui devraient faire leur apparition en septembre prochain », conclut David Charlet.
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