Courtage : Roederer passe à la vitesse supérieure
Roederer arrivera en fin d’année au terme de son projet d’entreprise 2020-2024 en ayant doublé son chiffre d’affaires. Le courtier familial esquisse désormais les contours de son futur plan, entre accélération à l’international, structuration de sa gouvernance et nouveau siège…
Roederer affiche une forme olympique. Le groupe familial a bouclé son exercice 2023 à 42,8M d’euros de chiffre d’affaires (en hausse de 6% sur un an) pour 365M d’euros de primes encaissées. « Nous sommes en ligne pour atteindre les 45M d’euros de CA fin 2024, comme prévu dans notre plan d’entreprise », explique Pierre Humbert, vice-président du directoire du courtier.
Dans le détail, l’assurance de personnes pèse aujourd’hui pour 30M d’euros dans le CA du courtier gestionnaire (pour 350.000 bénéficiaires), contre 13M d’euros pour l'assurance de biens et responsabilités. Pour expliquer sa bonne forme, Roederer s’appuie dans l’Hexagone sur 9 implantations (dont son siège strasbourgeois) dans trois grandes régions économiques françaises : l’Île-de-France, la région Auvergne Rhône-Alpes et le Grand Est.
« Nous avons inauguré il y a quinze jours notre nouveau bureau de Besançon que nous lançons from scratch », explique Geoffroy Roederer, le président du directoire. Le courtier compte également sur des opérations de croissance externes. Il en a réalisé au moins une par an sur son dernier plan. « Nous avons bouclé début 2024 le rachat de 2 cabinets, l’un à Lyon et l’autre à Grésy-Sur-Aix (Savoie). Ces trois nouveaux sites pèsent pour près de 10% de notre chiffre d’affaires IARD », ajoute le dirigeant.
International et informatique
Roederer a également enregistré une forte progression de ses activités opérées à l’international sur son dernier plan. Afin de poursuivre sa dynamique, le courtier (déjà partenaire de Unison et Uniba) a ainsi intégré début 2024 le réseau WBN pour lui permettre de continuer à servir ses clients à l’étranger, dans 130 pays. « Pour l’heure, notre activité à l’international ne pèse que 5% de notre chiffre d’affaires et provient essentiellement de l’"incoming business". Nous avons les équipes et désormais les réseaux pour accélérer », indique pour sa part Etienne Roederer, également vice-président.
Pour accompagner sa croissance, Roederer a enfin dû revoir l’entièreté de ses systèmes informatiques et digitaux. Le groupe a ainsi remplacé les deux ERP de ses deux branches d’activité et doublé ses équipes IT depuis 2020. « Environ 10% de notre CA ont été investis en IT sur la durée du plan, tant sur les contraintes de conformité et de sécurité que sur le recrutement de talents », explique Pierre Humbert. En ce sens, le groupe a entre autres reçu sa certification ISO 27001 en début d’année.
Nouveau plan
Fort de sa bonne dynamique des cinq dernières années, le groupe familial se projette désormais sur son futur projet d’entreprise qui devrait débuter l'an prochain. Si ce nouveau plan sera sans doute plus court que l’actuel, le courtier travaille déjà à déjà quelques pistes qu’il souhaiterait développer.
D’abord, le groupe a structuré depuis peu sa gouvernance pour assurer la transmission de l’entreprise à la 5ème génération de la famille. Elle s’articule désormais autour d’un directoire (avec un président et trois vice-présidents), d’un comex et de deux comités de directions déjà existants. « Il y aura à termes une volonté progressive de l’ancienne génération de s’effacer », précise Geoffroy Roederer.
Ensuite, l'entreprise veut également accélérer sur son activité de gestion en protection sociale, et plus précisément de gestion pour compte de tiers. « Aujourd’hui, 25% de notre gestion est faite pour d’autres courtiers et assureurs. L’objectif est d’arriver à 50% à la fin du prochain plan », lance Pierre Humbert. Le groupe maintiendra également sa politique de croissance externe. « Nous regardons tous les cabinets dont les activités pourraient s’inscrire dans notre plan d’entreprise et qui font jusqu’à 10M d’euros de chiffre d’affaires. Nous savons faire et nous sommes capables de financer seuls ce type d’opération », poursuit le président du courtier.
Au-delà des problématiques liées à la CSRD sur lesquelles il travaille déjà activement et qui auront une place prépondérante dans le prochain plan, le courtier s’active également à trouver de nouveaux locaux. « Nous cherchons 4.500 m2 de bureaux pour réunir les 300 collaborateurs de notre siège actuel et les salariés de notre site de Schiltigheim », explique Pierre-Louis Roederer, le troisième vice-président du directoire du groupe.
Le groupe Roederer devrait annoncer à l'ensemble de ses salariés les grandes lignes de son futur plan d'entreprise début 2025.À voir aussi
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