Le Centre Technique des institutions de prévoyance (CTIP) chiffre à 900 millions d’euros les mesures de solidarité prises par ses membres depuis le début de la crise du coronavirus.

Depuis le 22 mars, les groupes de protection sociale ont pris des mesures exceptionnelles pour aider les entreprises à traverser la crise du coronavirus : reports de cotisations, exonérations, maintien de la couverture santé et prévoyance, renforcement de l’action sociale… Le CTIP qualifie ses aides de « massives » et chiffre l’effort des institutions de prévoyance à 900 millions d’euros.

Dans une déclaration commune, les membres du CTIP écrivent : « Cette crise va durer. Et nos organismes, groupes paritaires et institutions de prévoyance, structurellement liés à l’activité économique, seront fortement impactés dans leurs grands équilibres financiers ». Le CTIP cite comme conséquence de la crise le chômage partiel dont bénéficient aujourd’hui plus de 10 millions de salariés. Par ailleurs, « les indemnités journalières vont croître, tout comme les coûts du portage des droits de protection sociale pour les salariés qui vont se retrouver sans emploi », anticipent les paritaires.

La déclaration se termine avec un appel à la responsabilité à destination des entreprises. Dans les prochains mois, le CTIP anticipe une baisse des cotisations de santé-prévoyance suite au ralentissement de l’économie et aux faillites des entreprises. « Pour ne pas fragiliser gravement la protection sociale santé-prévoyance portée par les adhérents du CTIP, il est vital que l’équilibre s’opère entre cotisations payées et prestations versées », martèle le CTIP. Il en va de la pérennité de la protection sociale complémentaire.