Cyber / Russie : "Nous avons tous très peur de ces attaques" (F. Lustman)
Invitée par nos confrères de BFM Business, Florence Lustman a fait le point sur le sujet du paiement des rançons en cas d’attaques cyber. L’occasion pour la présidente de France Assureurs de revenir également sur le risque d’attaques informatiques et de défaut de paiement en lien avec le conflit entre Ukraine et Russie.
Sur le plateau de Good Morning Business ce jeudi 24 mars, Florence Lustman est revenue sur le récent projet de loi gouvernemental visant à autoriser (sous conditions) les assureurs à intégrer le paiement des rançons dans leur contrat d’assurance en cas d’attaque cyber.
« C’est une clarification que nous demandions depuis des années. Nulle part dans le monde nous avons interdit le paiement des rançons, mais il s’agit du dernier levier quand tous les autres ont échoué. Il faut que les garanties soient claires pour l’assureur et l’assuré, mais il y a également de nombreuses choses à faire avant d’arriver au paiement de la rançon si c’est nécessaire », explique la présidente de France Assureurs, qui a publié en début d’année une note de position sur le sujet .
Interrogée en plateau sur le conflit en Ukraine et de possibles attaques cyber venues de Russie, Florence Lustman réagit. « Nous avons tous très peur de ces attaques et l’ANSSI envoie très régulièrement des messages demandant de se protéger et de faire attention ». Pour autant, cette dernière ne constate à ce stade aucune augmentation du risque de piratages informatiques.
Enfin, toujours concernant le conflit en Ukraine, la présidente de France Assureurs a précisé les choses concernant le risque crédit et les potentiels défauts de paiement de clients en Russie. « La situation est très claire. Ou bien ce défaut de paiement s’est matérialisé avant le 24 février et auquel cas il est couvert, soit il s’est matérialisé après le 24 février et cela dépend alors si le contrat comprend une garantie risque politique », indique Florence Lustman qui précise bien que le défaut de paiement là-bas n’est aujourd’hui pas lié à la situation économique mais politique.
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