Déconfinement : Reprise rapide de la consommation de soins

mercredi 10 juin 2020
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Gerep constate un retour à un rythme de consommation des soins presque normal depuis le déconfinement, du 11 au 31 mai 2020. En optique et pharmacie, on peut même parler d’effet de rattrapage.

Gerep publie la vague 3 de son baromètre sur la consommation médicale en période de confinement. Après avoir enregistré une baisse du montant moyen remboursé par bénéficiaire de 70% pendant le confinement, les dépenses de santé remboursées par le courtier gestionnaire ont uniquement baissé de 6,30% du 11 au 31 mai par rapport à la même période en 2019. « La reprise semble être beaucoup plus rapide qu’escompté sur tous les postes étudiés », signale Damien Vieillard-Baron, président de Gerep.

1,5 milliard d’euros de dépenses en moins

La courtier gestionnaire estime que, hors effet de rattrapage, la baisse de la consommation annuelle pour l’assurance collective serait de 11% en 2020, soit 1,5 milliard d’euros de dépenses en moins en 2020 pour les organismes complémentaires.

Les Français sont retournés dans les magasins d’optique. Pendant le confinement, le montant moyen remboursé était tombé à -92,4% par rapport à l’année précédente. Depuis le déconfinement, la consommation a bien repris, avec uniquement une baisse de 6,40% par rapport à l’an dernier. La consommation est repartie dès la semaine du 11 mai (-23% vs -61% la semaine précédente). La dernière semaine de mai, la consommation a même dépassé celle de la dernière semaine de mai 2019 (+89%).

En dentaire, l’absence de tiers payant provoque un délai entre les soins et le remboursement. Le secteur avait enregistré une baisse de 93% des prestations pendant le confinement. En mai, à partir du 11, les soins remboursés sont en baisse de 14,8% par rapport à 2019. Gerep signale que de façon plus marqué qu’en optique, le secteur des prothèses dentaires a quasiment déjà rattrapé son niveau d’avant crise (-3% la dernière semaine de mai)

Le courtier gestionnaire affirme avoir recouvré 90% des cotisations du premier trimestre 2020. Le 10% restant correspond à des demandes de report de la part des entreprises en difficulté. Damien Vieillard-Baron anticipe plus de difficultés sur l’encaissement des cotisations du deuxième trimestre, à cause du chômage partiel.

Gerep estime l’impact des deux mois de chômage partiel sur 50% des salariés à environ 300 millions d’euros en prévoyance et 99 millions en frais de santé, à cause de la baisse des cotisations encaissés. Les impacts sur la portabilité seraient d’environ 650 millions par an pour le secteur, si le coût de la portabilité venait à doubler

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