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Delphine Leroy (QBE) : "2022 a généré beaucoup d’anxiété pour les PME et les ETI"

mercredi 1 février 2023
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La 6ème édition du baromètre QBE de la gestion des risques des PME et ETI françaises met en lumière une hausse du niveau de risques ressenti par les dirigeants d’entreprises en 2022. Entre guerre en Ukraine, crise énergétique et inflation, la conjoncture exacerbe particulièrement les risques financiers et humains.

2022 a été une année très anxiogène pour les patrons de PME et d’ETI avec un niveau de risque ressenti comme un des plus hauts après 2020 et la crise sanitaire. C’est en tout cas ce qui ressort de la 6ème édition du baromètre QBE de la gestion des risques des PME et ETI (réalisé avec OpinionWay). On y apprend que 33% des dirigeants estiment que leur entreprise fait face à un niveau de risque plus élevé.

« L’année 2022 a été synonyme de crise économique et a généré beaucoup d’anxiété pour les PME et les ETI. Le retour du phénomène d’inflation qui avait disparu depuis les années 80 et la hausse des prix, notamment des matières premières, préoccupent au premier plan beaucoup les chefs d’entreprises, commente Delphine Leroy, directrice générale de QBE France. Surtout, cette nouvelle étude de l’analyse des risques se fait après une année 2021 plutôt teintée d’optimisme grâce à la reprise post-Covid ».

Si comme chaque année les risques humains (RH, accidents, grèves, démissions…) demeurent en tête des inquiétudes des PME et ETI françaises (73%), les risques matériels (vol, incendies, pannes…) tiennent la deuxième place (50%). « Je demeure assez confiante sur la capacité des entreprises à pouvoir y faire face. Toutefois, je reste vigilante sur les risques climatiques et les questions de supply chain. Sur ce risque, nous souhaitons davantage aider nos clients dans la cartographie et la gestion de leurs risques, notamment pour ceux qui n’ont pas de risk managers en interne », poursuit Delphine Leroy.

Menace cyber grandissante

Le baromètre met également en avant une progression de 6% (à 41%) des risques financiers parmi les inquiétudes des dirigeants. « Nous accompagnons ainsi les entreprises qui souhaitent gommer les incertitudes financières liées à la crise de leur bilan. Cette ligne de business ne présente aujourd’hui aucune difficulté et nous sommes pleinement en mesure de proposer à nos clients toutes les garanties existantes sur le marché », poursuite la patronne de QBE France.

Parmi les risques immatériels qui inquiètent PME et ETI, le risque cyber préoccupe 20% des répondants. Le baromètre nous apprend que seules 83% des entreprises s’estiment capables de gérer une cyberattaque, (contre 88% en 2021). Un dirigeant sur dix se dit catégoriquement incapable de faire face à cette menace (+4 points comparé à 2021).

« Beaucoup de PME pensent encore qu’elles seront moins attaquées que de grandes entreprises. Même s’il y a une prise de conscience grandissante de la menace cyber, tant qu’elles ne sont pas confrontées au blocage de leur activité, il est parfois difficile d’appréhender le sujet. C’est donc notre rôle d’accompagner ces entreprises dans l’anticipation de ce risque », commente sur ce point Delphine Leroy.

Risque humain en hausse

Alors que 40% des patrons appréhendent le risque de gestion des ressources humaines, 58% des dirigeants d’entreprises observent une baisse de motivation de la part de leurs collaborateurs. 45% attestent d’une hausse significative des démissions au sein de leur entreprise.

« Le risque humain est une problématique qui vient aujourd’hui s’ajouter à l’ensemble des incertitudes économiques qui touchent les entreprises. Depuis la crise Covid, la question de l’engagement des collaborateurs, mais aussi la capacité de pouvoir attirer et fidéliser les talents est au centre des préoccupations des dirigeants, au même titre que les autres risques », indique la dirigeante.

Les assureurs et courtiers descendent du podium

Le baromètre met enfin en exergue les besoins d’accompagnement des entreprises dans cette période particulière. Si la grande majorité des entreprises (96%) estiment être en mesure de maitriser totalement (29%) ou partiellement (67%) les risques auxquels elles sont confrontées, elles se tournent majoritairement vers l’inspection du travail (62%). Les assureurs et courtiers, quant à eux, descendent du podium (48%).

« Les PME sont toujours preneuses de conseils, surtout en période de crise économique. Si elles se disent globalement satisfaites des assureurs dans leur mission de protection, elles ne viennent pas chercher leur aide au départ. L’environnement règlementaire de plus en plus complexe les font se tourner vers les avocats qui accèdent à la 2ème place du podium concernant le conseil. L’inspection du travail demeure le conseil identifié pour la majorité des risques. Les sollicitations auprès de porteurs de risques viennent dans un second temps, décrit Delphine Leroy avant de conclure. Pour améliorer encore notre visibilité et faire connaître davantage notre rôle, nous nous appuyons sur nos partenaires courtiers, eux aussi en capacité d’expliquer notre valeur ajoutée aux clients ».

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