Dernière ligne droite pour de Jean-Louis Etienne avant son envol à bord de Generali Arctic Observer
Arrivée depuis une semaine au Spitzberg, l’équipe de Generali Arctic Observer n’a pas chômé pour préparer en un temps record le ballon de Jean-Louis Etienne. Ce soir, l’aérostier dormira pour la première fois à bord de sa nacelle et testera tout le matériel embarqué. D’après le météorologue de l’expédition, une fenêtre météo favorable permet d’envisager un décollage dès le lundi de Pâques.
Les préparatifs se précipitent un peu pour l’équipe de Jean-Louis Etienne. Initialement, le stand-by de décollage était prévu pour le jeudi 8 avril. Mais selon le météorologue de l’équipe, une bonne fenêtre météo est prévue dès lundi 5 avril. « Tout est prêt, on attend le feu vert, explique Jean-Louis Etienne. Pour l’instant, nous sommes à l’orange, mais s’il passe au vert, il ne faut pas louper l’occasion. Les bonnes fenêtres météo sont assez rares. Cependant, il faut être patient. Il y a deux conditions importantes pour le vol. D’une part, que les conditions en altitude soient favorables pour aller vers le nord. D’autre part, qu’elles soient favorables au sol, car pour g onfler le ballon, il ne faut pas trop de vent. Pour le moment, c’est bon en altitude, mais pas au sol. On attend de voir comment cela va évoluer. »
Heureusement pour Jean-Louis Etienne, son équipe a réalisé un superbe travail pour que tout soit prêt dès ce vendredi soir. « Je me repose sur une très bonne équipe. Cela fait un an et demi que je pense à tout ça. Tous les petits détails que j’avais imaginés se mettent en place. De voir les choses se dérouler sous mes yeux me rend assez détendu. L’idéal serait que tout soit terminé ce soir, et que demain matin, après le test de cette nuit, on se rende compte que tout va bien. »
Pour la première fois, Jean-Louis Etienne va dormir à bord de sa nacelle pour un premier test grandeur nature. « Je vais passer une nuit à bord pour tester le confort et me familiariser avec l’habitacle. Regarder un peu comment fonctionne le chauffage par rapport au volume de la pièce. Mais l’objectif de ce test est avant tout de mettre en place les capteurs pour les différentes mesures du magnétisme et de CO2 qui seront faites à l’extérieur, et vérifier que les transmissions se fassent bien. Ce qui n’est pas possible à l’intérieur du hangar où nous sommes pour l’instant installés. » Avant cela, il reste à peser la nacelle toute équipée pour connaître le poids exact au moment du décollage. « Demain matin, si les transmissions se sont bien passées, on amènera la nacelle sur l’aire de décollage. Il ne restera plus qu’à mettre en place la soupape d’hélium sur le ballon. »
Jean-Louis Etienne s’apprête à tenter le premier survol du pôle Nord en ballon, du Spitzberg jusqu’en Alaska. Pendant le vol, il réalisera un certain nombre de mesures scientifiques (CO2, champ magnétique, ozone troposphérique et particules en suspension) afin de « prendre le pouls de la planète ». Les mesures effectuées par Jean-Louis Etienne doivent permettre à la communauté scientifique de mieux comprendre les évolutions climatiques en confrontant ces relevés de mesures réelles, rares ou inexistantes dans ces régions, avec les systèmes de modélisation.
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décollage Generali Arctic Observer 5 avril
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traversée du pôle Nord
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