Au mois de janvier, la Maif va lancer une expérimentation auprès de sociétaires volontaires sur un dispositif d'assurance au clic dédié aux deux-roues.
Après le « pay as you drive », le « pay how you drive », la Maif innove en se lançant dans le « pay when you drive ». En janvier 2016, 1.500 sociétaires titulaires d'une assurance deux-roues vont expérimenter l'assurance au clic. Baptisée « 4+2 » en interne, l'opération vise à offrir aux motards la possibilité de souscrire une assurance dommages à la journée. « Nous ciblons les motards qui ont un usage loisir de leur deux-roues. Ils roulent moins fréquemment et peuvent avoir le sentiment de payer trop cher pour l'usage de leur moto », précise Jacques Dureux, responsable produits/marchés à la mutuelle d'assurance.
Concrètement, les sociétaires volontaires souscrivent un contrat de base au tiers ou renforcé en corporels classique. Lorsqu'ils décident d'utiliser leur moto, ils peuvent souscrire une assurance dommages pour leur véhicule à la journée depuis une application dédiée. « Ils peuvent souscrire le jour-même ou souscrire plusieurs jours à l'avance ». Le chemin en sens inverse sera tout aussi simplifié. Les sociétaires auront la possibilité de résilier leur assurance à la journée tant que cette dernière n'a pas démarré.
Le paiement se fait le mois suivant l'utilisation des journées. Les assurés sont débités de leur prime pour le contrat classique et des journées qu'ils ont utilisé. « L'objectif est de réaliser d'un système d'assurance à l'usage qui permet à nos sociétaires de réduire le coût de leur assurance et d'avoir la perception d'un prix juste et adapté», poursuit Jacques Dureux. Car pour chaque année de contrat, les assurés bénéficieront d'un nombre de jours à utiliser, dont le décompte sera consultable sur l'application. S'ils venaient à dépasser ce nombre de jours, ils basculeraient automatiquement vers un contrat dommages classiques.
Et après, les 4 roues ?
C'est un nouveau modèle économique qui s'ouvre pour la mutuelle. Plus aléatoire, car moins confortable du côté des encaissements dont une partie est récupérée au coup par coup. Les populations ciblées reste toutefois de bons risques. Par ailleurs la Maif espère bien développer son portefeuille de sociétaires avec cette assurance à l'usage. Elle lui permet en outre d'augmenter la fréquence de contact avec ses assurés.
L'expérimentation lancée au mois de janvier devrait s'étaler sur toute l'année 2016 avant une éventuelle généralisation. D'autres déclinaisons pourraient être envisagées en auto, voire en camping-car.
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