INFOGRAPHIES - Les prestations santé des organismes complémentaires ont bondi de 11,6% en 2021 entraînant une dégradation du résultat technique, le plus bas depuis 2011 d’après la Drees.

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a remis au Parlement son rapport annuel sur la situation financière des organismes complémentaires. En 2021, le secteur de la complémentaire santé a fait face à un rattrapage des soins après la baisse constatée en 2020 en raison de la crise sanitaire.

Sur 39,39Mds d’euros de cotisations santé collectées, le secteur a versé 31,58Mds de prestations. Ces dernières ont bondi de 11,6% sur un an, tandis que les cotisations collectées ont uniquement progressé de 3,1%.

En ajoutant les frais de gestion, le résultat technique du secteur ressort à 49 millions d’euros, soit 0,1% des cotisations collectées hors taxe. Ce résultat quasi nul est « le plus faible depuis 2011 », souligne la Drees.

Derrière la moyenne sectorielle, les trois familles d’organismes complémentaires ont eu des performances contrastées Les mutuelles et les institutions de prévoyance finissent l’année 2021 dans le rouge. Le déficit technique atteint 36 millions d’euros pour les mutuelles et 57 millions d’euros pour les institutions de prévoyance. Les entreprises d’assurance, en revanche, ont dégagé un excédent technique de 143 millions d’euros.

La part des ocam dans la CSBM progresse

Un autre effet secondaire du rebond des cotisations est l’augmentation de la part des organismes complémentaires dans le financement de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM). Ils ont pris en charge 12,9% de la CSBM, contre 12,2% en 2020. Cette augmentation est importante pour le secteur, car c’est un des arguments mis en avant par le ministère de la Santé et de la prévention pour justifier le transfert de charges de l’assurance maladie obligatoire vers les complémentaires dans le cadre du PLFSS 2021.

Par ailleurs, pour la première année, les contrats collectifs atteignent 50% des cotisations encaissées. Leur part ne cesse d’augmenter au détriment des contrats individuels, depuis la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise en 2016.