Drees : Les hospitalisations MCO restent inférieures au niveau pré-Covid

vendredi 3 mars 2023
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Les séjours hospitaliers dans des unités de soins de courte durée de médecine restent inférieurs de 3,4% par rapport à 2019.

INFOGRAPHIE - Selon une étude de la Drees, 17,8M de séjours hospitaliers de courte durée de médecine (MCO) ont été enregistrés en 2021, contre 18,2 en 2019.

En 2021, 17,8M de séjours hospitaliers dans des unités de soins de courte durée de médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie (MCO) ont été enregistrés en France, dont 1,6% pour Covid-19. Ce nombre reste inférieur de 3,4% à celui enregistré en 2019, observe la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees). Si les hospitalisations de jour ont augmenté de 6,1%, les séjours en hospitalisation complète (avec nuité) représentent 51% de l’ensemble, en nette diminution en trois ans (-11,2%).

Selon le service de statistique publique, les maladies de l’appareil respiratoire (hors Covid-19) sont le premier motif qui a contribué à cette baisse, suivies par les motifs ORL et infectieux. La décrue du nombre de séjours pour ces trois catégories de motifs peuvent s'expliquer par deux hypothèses. D’une part, il est possible que certaines personnes atteintes de maladies chroniques respiratoires soient décédées du Covid-19 en 2020. D’autre part, les mesures sanitaires de restriction des contacts personnels, ainsi que la poursuite de l’application des gestes barrières mise en place pour freiner la propagation du Covid-19, ont pu freiner la propagation d’autres agents infectieux.

En France Métropolitaine, la baisse du nombre de séjours hors Covid-19 est plus importante dans les régions Centre-Val de Loire (-7,2%), Hauts-de-France (-6%) et Île-de-France (-5,8%). Ce nombre est proche de son niveau d’avant crise, voire le dépasse dans les régions de l’Ouest (Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Bretagne).

Dans les départements et régions d’outre-mer, la situation est hétérogène. La Guyane et la Guadeloupe enregistrent une baisse encore très marquée par rapport à 2019 (-7,9% et -7,2%), tandis qu’à La Réunion et à Mayotte, le nombre de séjours retrouve son niveau d’avant crise.

Baisse des séjours de chirurgie

Dans le détail, le nombre de séjours pour motifs cardio-neurovasculaires reste en-deçà de 2019 (-2,6%), principalement pour les AIT (accidents ischémiques transitoires) et les insuffisances cardiaques (-7,2%).

Par ailleurs, la chirurgie en hospitalisation conventionnelle est toujours en baisse par rapport à 2019 (-10,5%), tandis que la chirurgie ambulatoire augmente de 3,2%. Au sein des séjours de chirurgie en hospitalisation conventionnelle, ceux de chirurgie programmée baissent plus (-12,4%) que ceux de chirurgie urgente (-3%). Tous types de chirurgie confondus, les chirurgies ORL et vasculaires sont celles qui contribuent le plus à la baisse des séjours de chirurgie.

Enfin, en cancérologie, les séjours pour actes et procédures peu invasifs (endoscopies, fibroscopies) qui avaient le plus fortement reculé en 2020 reviennent en 2021 à leur niveau d’avant crise.

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