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Emploi / Stress : 230 accords signés dans les entreprises de plus de 1.000 salariés

vendredi 3 décembre 2010
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Quelque 230 accords sur le stress ont été signés entre employeurs et syndicats dans les 1.300 entreprises de plus de 1.000 salariés, depuis l'injonction de l'ancien ministre du Travail Xavier Darcos de négocier sur ce thème, a expliqué mardi la Direction générale de travail (DGT).

Dans ce cadre ont également été négociés deux cents "plans d'action concertés" contre les risques psychosociaux, a précisé Hervé Lanouzière, conseiller technique à la DGT, lors des premières rencontres parlementaires sur la santé au travail, à Paris. Dans le cas d'un plan d'action concerté, les employeurs n'ont pas signé d'accord mais ont lancé une démarche de prévention des risques psychosociaux avec un plan unilatéral, "dans une démarche étroite de collaboration avec le CHSCT, les organisations syndicales ou la médecin du travail, par exemple", a ajouté M. Lanouzière.

Selon lui, on ne peut pas parler d'échec, même si le chiffre paraît peu élevé au regard des 1.300 entreprises potentiellement concernées. "Ce qui aurait été un échec, c'est d'avoir déjà 1.300 accords signés. Nous aurions beaucoup de doutes sur la valeur et le contenu des accords", a-t-il fait valoir. "La grande majorité de ces accords (70%), sont d'ailleurs des accords de méthode", qui prévoient par exemple de former les membres des CHSCT à la question des risques psychosociaux, d'établir les conditions d'un recours à un cabinet de consultants, d'élaborer un diagnostic partagé, etc., a noté M. Lanouzière. "Les entreprises prennent le sujet au sérieux", a-t-il estimé.

En octobre 2009, l'ex-ministre du Travail Xavier Darcos avait demandé à toutes les entreprises de plus de 1.000 salariés d'entamer des négociations sur le stress avant le 1er février 2010, au risque pour celles n'ayant pris aucune initiative de se retrouver sur une liste "rouge".

Cette liste avait été diffusée quelques heures début février, avant d'être retirée sous la pression du patronat.

Cependant la demande de négocier sur les risques psychosociaux n'avait pas été abandonnée par son successeur au ministère du Travail, Eric Woerth, qui avait demandé que les entreprises fassent part, dans leur bilan social, de l'état d'avancement des négociations.

Paris, 30 novembre 2010 (AFP)

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