Réélu pour un 5e mandat consécutif à la présidence de l'Afer, Gerard Bekerman a dévoilé les enjeux à venir pour l'association. Ils passent par la retraite et des unités de compte responsables.
Gérard Bekerman a été réélu à la présidence de l'Afer pour un 5e mandat consécutif. Une réélection confortable avec 84% des votes « sans tenir comptes des pouvoirs qui ont été donnés », précise Gérard Bekerman.
Devant la presse, ce dernier a détaillé les grandes lignes du programme de son nouveau quinquennat. En premier lieu, il considère que le fonds euros n'est pas mort. « Pendant les 40 glorieuses du fonds général, les assureurs en ont profité. C'est une indignité de lui tourner le dos. Mais il est vrai qu'il faut tenir compte des nouvelles contraintes de ce fonds ». Gérard Bekerman fait ici référence au contexte de taux bas. L'association a d'ailleurs nettement revu la rémunération de son contrat monosupport au début du mois de janvier dernier.
« Pas de nouvelles UC, mais de meilleures UC »
L'Afer mise ainsi sur les unités de compte. « Nous avons suffisamment d'unités de compte à proposer. Nous ne souhaitons pas en ajouter, mais nous en voulons de meilleures », a lancé le président de l'Afer. Autrement dit, Gérard Bekerman souhaite proposer des UC porteuses de sens. « Elles doivent être tournées vers la transition écologique, la tech, le socialement responsable, le private equity ou encore le financement des PME, illustre-t-il. Je sens une disposition de nos adhérents à sacrifier la performance ».
Et bien que l'association prenne le virage des UC, son président rappelle que l'Afer compte 100.000 adhérents de plus de 77 ans et 440 centenaires. « Je ne peux pas leur dire d'investir dans les unités de compte ».
L'autre grand chantier devant l'Afer est celui du système d'information migré sur celui d'Aviva. « Je reçois des centaines et des centaines de mails d'adhérents qui rencontrent des difficultés pour réaliser leurs opérations ». Lancée fin 2019, cette migration connaît quelques retards à l'allumage. Invité à s'exprimer devant l'assemblée générale, Aviva France a affirmé que 90% des difficultés étaient résolues. Ces soucis devraient être réglés dans les prochaines semaines. « J'ai confiance dans l'audit d'Aviva et toutes les adaptations prennent du temps », a tempéré Gérard Bekerman.
Reste un point d'achoppement, celui du PER. L'association d'épargnant mise beaucoup sur l'épargne-retraite. Mais pour l'heure, le produit n'est pas encore sorti. « Il sortira quand Aviva nous donnera la capacité de souscrire en ligne », conclut Gérard Bekerman.
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