Jalma a présenté son Benchmark 2012 des offres en santé individuelle. De fait, le cabinet d'expertise a exposé les grandes tendances d'évolution du marché et a défini les contours des perspectives santé à venir.
Le cabinet d'expertise Jalma a présenté son Benchmark 2012 des offres santé individuelle, ce mardi 16 octobre. Mathias Matallah, président du cabinet, a exposé les grandes tendances d'évolution de l'environnement du marché de la santé individuelle. « Dans le principe, le Benchmark est un outil de comparaison de différentes offres de santé individuelle aussi bien en terme de contenu produit que de prix. Nous effectuons cette étude sur une trentaine d'intervenants différents, » explique-t-il.
Plusieurs points se dégagent de l'expertise de Jalma. Dans un premier temps, le cabinet note cinq évolutions majeures sur le marché : 1- La concurrence accrue dans un marché en renouvellement ; 2- La pression des pouvoirs publics sur l'efficience du modèle; 3- La raréfaction de l'offre de soins ; 4- La pression sur le budget santé des ménages et 5- L'évolution des modes de consommation.
D'autre part, Jalma juge que le marché de la santé individuelle est en bonne forme malgré de nombreux problèmes économiques. « Le marché de la santé individuelle a des côtés paradoxaux, il est à la fois stable et mature dans la mesure ou les mécanismes de maîtrise des cotisations, de sélection, de la gestion des coûts d'acquisition sont des choses qui ne sont pas différentes de ce qu'elles étaient il y a dix ou quinze ans. »
Il rappelle que « c'est aussi, un marché qui est extrêmement concurrentiel, et le principal enseignement que l'on peut tirer cette année c'est qu'un réseau de distribution puissant ne suffit plus pour se développer. Le rapport qualité-prix des produits commence à devenir un élément fondamental du mix ce qui n'était pas le cas il y a trois ans », souligne M. Matallah.
D'autre part, il souligne, que le budget attribué par les ménages à la complémentaire santé est en passe de devenir le budget assurance le plus important des Français, ce qui n'est pas un scoop puisqu'on sait qu'une complémentaire santé coûte en moyenne 600 euros par an à un Français. Cependant, à l'heure où de nombreux experts parlent d'une hyper segmentation du marché et mettent en lumière un phénomène de démutualisation des portefeuilles des assureurs santé, Mathias Matallah va à l'encontre de ces expertises.
Quant aux discours sur la « consommation santé »: « Les effets d'optimisation des garanties, nous les observons depuis longtemps. On en parle beaucoup en ce moment parce qu'on fait semblait de découvrir la poudre. »
Pour conclure, M.Mattalah a explicité les évolutions à attendre dans dix ans. « Il y aura une raréfaction de l'offre de soin, les assureurs santé vont être confrontés à un problème : dans cinq à dix ans, il sera beaucoup plus facile de vous faire rembourser que de vous faire soigner. Si les gens n'arrivent pas à se faire soigner la notion de remboursement devient un peu un abstraite. Les assureurs santé vont devoir veiller à ce que leurs assurés puissent s'assurer et puissent consommer leurs garanties sinon ils ne s'assureront plus. »
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