Après la mise en place de l’ANI santé, les acteurs des assurances de personnes restent optimistes sur les perspectives en prévoyance collective. Même s’il est encore tôt pour avoir les chiffres de 2015, la prévoyance collective conserve un fort potentiel de croissance et une réelle rentabilité. La mise en place d’une couverture prévoyance reste obligatoire pour les cadres. Cette obligation concerne la garantie décès, avec une cotisation à la charge de l'employeur d’au moins 1,50% de la tranche A du salaire.
Une couverture qui concerne les salariés non-cadres de certains secteurs. En effet, les partenaires sociaux de certaines branches professionnelles ont négocié un régime de prévoyance obligatoire pour toutes les catégories de salariés.
Avec la fin des désignations et la renégociation des accords de branche, le marché de la prévoyance collective connaît une libéralisation progressive. Une occasion pour des acteurs historiques de la prévoyance de gagner des parts de marché. Pour les courtiers, l’assurance prévoyance reste un marché rentable, avec des marges de commission qui oscillent entre 1 à 5% des cotisations. En 2015, 8 salariés sur 10 sont couverts par au moins une garantie de prévoyance selon le baromètre de la prévoyance du CTIP. En revanche, seulement un tiers des salariés déclarent bénéficier d’une couverture dépendance. Le potentiel d’équipement reste donc important, à condition de convaincre les employeurs. Aux avantages sociaux s’additionnent les avantages fiscaux pour les employeurs. Après la généralisation de la complémentaire santé pour tous les salariés, à quand la prévoyance pour tous ? Le débat ne fait que commencer.
À voir aussi
AG2R La Mondiale : Le réassureur interne sur les rails
Prévoyance collective : Les assureurs exposent leurs divergences