Le président de l'autorité de la concurrence italienne souhaiterait que Mediobanca réduise de moitié sa part au sein de l'assureur Generali mais il n'a toutefois pas le pouvoir d'imposer une telle cession, selon des propos rapportés mardi par la presse italienne.
« Pour l'Antitrust, du point de vue de la concurrence, cela serait un signal important si Mediobanca descendait dans (le capital de) Generali. Cela devrait être une diminution qui pourrait annuler les soupçons de contrôle de fait, donc au moins une réduction de moitié », a déclaré Antonio Catricalà, dont les déclarations sont rapportées par plusieurs quotidiens italien, dont Il Sole 24 Ore.
Mais l'autorité de la concurrence n'a pas le pouvoir « d'imposer une cession » à Mediobanca, a précisé M. Catricalà. Mediobanca, banque d'affaires dont le rôle est central dans le capitalisme italien, détient 13,2% de Generali mais contrôle dans les faits l'assureur.
La banque a en effet le pouvoir de désigner le président et la quasi-totalité des administrateurs de Generali. Le président de Mediobanca, Cesare Geronzi, est d'ailleurs devenu fin avril président de Generali à la place du Français Antoine Bernheim.
La banque d'affaires n'a, dans tous les cas, pas l'intention de réduire sa part au sein de l'assureur. « Nous n'avons eu aucune indication de la part du conseil d'administration ou des organes de vigilance pour réduire la part dans Generali » qui est « stable », a souligné l'administrateur délégué de Mediobanca, Alberto Nagel, selon des déclarations également rapportées par la presse.
Milan (Italie), 11 mai 2010 (AFP)
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