Les organisations syndicales représentatives de Groupama ont signé à l’unanimité un nouvel accord télétravail qui introduit plus de souplesse.
La CFDT, la CFE-CGC et la CGT ont signé à l’unanimité le nouvel accord télétravail proposé par la direction de l’UES Groupama le 26 mai dernier. A compter de septembre 2023, les salariés pourront continuer à télétravailler à raison de 1 à 2 jours par semaine, mais ces deux jours pourront désormais être flexibles, cette formule n’étant plus exceptionnelle.
D’autres dispositions introduisent plus de souplesse dans la pratique du télétravail. Par exemple, les collaborateurs ont obtenu en plus une enveloppe de 5 jours de télétravail exceptionnel par an (10 demi-journées).
Parmi les autres nouveautés de l'accord, le texte ouvre également l’accès au télétravail aux alternants, stagiaires et salariés en temps partiel travaillant à moins de 72% de temps de travail. Les nouvelles recrues pourront aussi télétravailler dès le premier jour, sans période de carence. Cette mesure contribue à améliorer l’attractivité de l’entreprise vis-à-vis des candidats.
Les femmes enceintes pourront bénéficier, si elles le souhaitent, d’un jour de télétravail supplémentaire pendant les 4 semaines précédant le congé maternité
L’accord prévoit par ailleurs une prime d’installation de 200 euros pour adapter le poste de travail à domicile. Elle est destinée aux nouveaux embauchés et aux salariés qui n’ont pas bénéficié de prime d’installation pendant la pandémie.
Tickets restaurants, une victoire des salariés
Enfin, les syndicats ont obtenu des tickets restaurants pour les journées en télétravail, une revendication de longue date. Jusqu’à présent, les collaborateurs basés sur des sites disposant d’un restaurant inter-entreprise n’avaient pas de ticket restaurant pour les jours en télétravail.
« Si nous sommes satisfais des avancées en matière de flexibilité et des mesures financières telles que les tickets restaurant et la prime d'installation, nous regrettons une approche encore trop frileuse du télétravail dans nos entreprises », déclare Thomas Comiti-Clémençon, délégué syndical central CFDT.
« Nous sommes satisfaits de cet accord car cela fait trois ans que nous discutons avec la direction. Lorsque le salarié est en télétravail, il est sur son deuxième poste de travail. Dans ce sens, l’obtention du chèque déjeuner est un juste retour des choses. Nous sommes également satisfaits des jours de télétravail flottants qui permettent aux salariés de s’adapter aux impondérables et d’éviter de prendre un jour pour gérer une urgence. Cet accord est un bon compromis, même s’il reste encore des marges de progrès comme le troisième jour de télétravail ou la semaine de quatre jours que nous demandons au sein de la CFE-CGC », déclare Ludovic Mallet, délégué syndical central de la CFE-CGC.
Tensions sur le lundi et le vendredi
Les syndicats évoquent par ailleurs un point de friction. Dans le cadre de la négociation, la direction avait souhaité introduire l’impossibilité de cumuler le lundi et vendredi en télétravail au sein de la même semaine. Face à l’opposition des organisations syndicales, cette interdiction ne figure pas dans l'accord. Le texte final précise : « Les parties rappellent la possibilité pour le manager d’assurer une équitable répartition des jours de télétravail fixes ou variables sur la semaine et en particulier les lundi ou vendredi, compatible avec l’organisation des activités et de l’équipe en flex office ».
Le choix des jours de télétravail se fait donc en accord avec le manager. Pourtant, « certaines communications au sein de l’entreprise mentionnent l’impossibilité pour les salariés de cumuler le lundi et le vendredi. La CFDT a demandé à la direction d'apporter un correctif au message envoyé aux salariés des entreprises de l'UES. L'interdiction des jours de télétravail lundi et vendredi n'est pas prévue dans l'accord et si les activités d'un service le nécessitent, notamment par la présence obligatoire, cela doit être accompagné d'une explication », indique Thomas Comiti-Clémençon.
La direction, de son côté, soutient que "Cette règle s’applique à l’ensemble des salariés de GMA depuis la campagne de télétravail de 2021. Elle vise à assurer, dans le cadre du flex office, de la bonne gestion des bâtiments et de la qualité de vie au travail des salariés, une répartition équitable de la présence des salariés sur tous les jours de la semaine. Ce faisant, elle s’inscrit bien dans les dispositions de l’accord du 26 mai dernier".
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