INFOGRAPHIE - Le groupe Macif a engagé un projet de réorganisation interne baptisé One. Jean-Philippe Dogneton, directeur général délégué en charge de la marque Macif, annonce la composition de son équipe et détaille les motivations et objectifs du projet One.
Comme News Assurances Pro le révélait en juillet dernier, le groupe Macif adoptera en janvier 2020 une nouvelle organisation. Le projet One s’inscrit dans la continuité du projet stratégique #Macifutur déployé en 2015 et qui prévoyait déjà un recentrage des activités. Le projet One acte la fin du pilotage régional des activités du groupe. « Le groupe Macif se confondait dans ses structures de pilotage dans une structure qui était la SAM, société d’assurance mutuelle, qui jouait le rôle de tête de groupe et d’entité opérationnelle de l’activité IARD. Il y avait confusion de genres. La première étape de clarification a été la création de la Sgam Macif, la tête de groupe qui réunissait la SAM, l’UMG et les structures affiliées. Pour autant, dans la mécanique Macif, nous étions dans un système de régionalisation. Avec près de 10.000 salariés et 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le groupe a trouvé ses limites en termes de pilotage. Nous avons retravaillé l’organisation. Le projet One acte une organisation autour des canaux d’activité », explique Jean-Philippe Dogneton.
La nouvelle organisation instaure un premier niveau hiérarchique avec des fonctions régaliennes occupées par des membres du comité de direction.
Jean-Philippe Dogneton, directeur général délégué en charge de la marque Macif, sera entouré d’une équipe de 8 directeurs en charge des métiers et des fonctions transverses. Certains anciens directeurs des unités régionales comme Jocelyn Charlier (Nord-Est), Bertrand Delignon (Île-de-France) ou Dominique Russo (Sud) prennent des postes importants au sein de la nouvelle équipe de direction de la marque Macif (voir organigramme ci-dessous).
« L’organisation repose sur les trois métiers (IARD, santé-prévoyance et finances-épargne) et trois fonctions transverses et partagées autour de la distribution, du modèle relationnel et du marketing. Nous avons la volonté de travailler ensemble, l’informatique et les parcours sociétaires, les engagements de services, les temps forts, autour de marques unifiées. A partir de janvier la santé, l’IARD et l’assurance vie vont travailler ensemble en trouvant des synergies entre les métiers pour avoir des offres complémentaires et des mises en marché cohérentes afin de permettre aux réseaux de mieux servir le sociétaire », explique Jean-Philippe Dogneton.
Derrière cette nouvelle organisation, le Macif a la volonté de décloisonner les métiers afin de favoriser la transversalité. « Le marché est actuellement très siloté entre les différentes activités. Beaucoup d’acteurs essaient de décloisonner ces activités mais peu le font vraiment. L’intention de Macif est de le faire. La dynamique est bien enclenchée. Nous avons prévu de lourds investissements sur nos systèmes d’information pour pouvoir mener à terme ce projet de transformation autour de la relation sociétaire. Il faut que cela soit perceptible du sociétaire et du salarié qui doivent voir un certain nombre de freins levés », détaille le directeur général délégué.
Ces freins concernent notamment des frontières informatiques entre les différentes unités régionales ou les différents métiers du groupe. « La valeur différenciante que la Macif peut apporter sur un plan opérationnel est de rendre aux sociétaires une image parfaitement visible, claire et fluide de sa relation avec eux. Nous allons beaucoup plus travailler entre les métiers, imaginer des offres couplées, parler moments de vie, penser le réseau de distribution d’un point de vue protection globale. Ce travail en commun va être une étape importante ».
Une distribution multicanale
Cette nouvelle méthode aura des conséquences sur les périmètres des salariés du groupe. « Le salarié disposera demain d’une vision complète du sociétaire et de ses besoins autour d’une approche multicanale. Si la distribution a une vision de tous les canaux, s’il n’y a pas de frontière informatique, si les parcours clients permettent de passer de l’IARD à la santé et à l’assurance vie, dans une relation la plus fluide possible, nous aurons réussi notre pari », imagine Jean-Philippe Dogneton.
Interrogé quant à l’impact du projet One sur les ressources humaines du groupe, Jean-Philippe Dogneton n’a pas précisé le nombre de salariés qui devront changer de poste. Il a uniquement souligné que « le projet One s’appuie sur les ressources du groupe et ses bassins d’emploi ».
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