Après LeLynx.fr et l'Olivier, l'assureur britannique Admiral lance une nouvelle entité en France. Baptisée Homebrella, elle vise à distribuer des contrats d'assurance habitation destinés aux locataires.

Après une phase de mise en œuvre et une phase pilote, Homebrella, créée en septembre 2018, se lance officiellement sur le marché français de l'assurance habitation. Acteur 100% en ligne, ce distributeur filiale de l'assureur britannique Admiral se positionne sur la MRH destinée aux jeunes locataires. La compagnie anglaise n'en est pas à son coup d'essai. Admiral possède déjà deux acteurs installés sur le territoire français avec le comparateur d'assurance LeLynx.fr et l'assureur direct L'Oliver.

« Je suis arrivé en France comme musicien professionnel avec mon optimisme américain, raconte Henry Leitzinger, directeur général d'Homebrella. Mais les choses se sont révélées plus compliquées que prévu, notamment sur le logement, car aux États-Unis, nous n'avons pas la culture de l'assurance obligatoire. C'est dans le cadre de mon MBA (en 2017/2018, ndlr) que j'ai rencontré Henry Engelhardt, le fondateur d'Admiral. A force de discussions, nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il y avait un créneau à prendre sur ce marché de l'assurance habitation des jeunes locataires et plus particulièrement des étudiants. Homebrella était né ».

Partenariats, comparateurs et publicité directe

En septembre, fort d'une première amorce de 500.000 euros apportée par Admiral, la start-up pouvait donc se lancer. L'offre imaginée se veut sans engagement. « Les assurés peuvent nous contacter et être résiliés le jour-même à minuit avec remboursement du reliquat », souligne Henry Leitzinger. Elle se veut moins cher, « de 10 à 15% en moyenne, puisque nos contrats ne concernent que les locataires et pas les propriétaires pour lesquels les sinistres peuvent être plus onéreux », poursuit-il. Enfin, le directeur général affirme avoir réduit les conditions générales de 2/3 par rapport à ce qui se fait sur le marché.

Sans réseau de distribution, Homebrella joue la carte de la publicité directe sur les réseaux sociaux ou via Google. La start-up mise également sur les comparateurs, mais, surtout, sur les partenariats comme celui noué avec Erasmus. Depuis le démarrage de sa phase pilote en février dernier, le jeune pousse a engrangé quelque 2.000 clients. « Notre ambition est d'atteindre 4.000 d'ici la fin de l'année et 12.000 d'ici à la fin de l'année 2020 », affiche son directeur général.

Pour l'heure, Homebrella ne compte qu'un seul porteur de risques, à savoir AIS, entité créée par Admiral en Espagne dans le cadre du Brexit. La société réfléchit au lancement de nouveaux services autour des problématiques de déménagement, de garant ou d'aide à la création de dossiers de location.