Propriétaires et gérants des commerces autour de la place du Trocadéro, qui déplorent un préjudice d'"un million d'euros" après les violences du 13 mai en marge du sacre du PSG, ont exprimé vendredi leur colère et interpellé les pouvoirs publics sur la nécessité d'un dédommagement rapide.
"Il y en a pour un million d'euros de dégâts pour l'ensemble des commerçants", a précisé Jean-Pierre Reveyrolle, lors d'une conférence de presse réunissant une dizaine de professionnels, en présence de représentants de la mairie du 16e arrondissement.
Ce propriétaire du Café Kléber qui déplore "80.000 euros de préjudice après l'attaque des casseurs", a créé l'association des commerçants du Trocadéro(ACT), regroupant 50 commerçants et autres professionnels du tourisme dans le secteur afin de "défendre les intérêts des personnes sinistrées et surtout (de) faire en sorte que ça ne se reproduise plus", a-t-il expliqué. Pour l'instant, les démarches auprès des assureurs n'ont pas abouti, ils attendent le passage des experts, sauf pour un d'entre eux, dont les travaux ont été financés par son assureur.
Ils demandent que les dommages non couverts par les assurances soient pris en charge par l'Etat. "On les accompagne, la chambre de commerce et d'industrie a été sollicitée, elle est venue pour aider à remplir certaines démarches et le maire va présenter un voeu au conseil de Paris pour qu'ils obtiennent le dédommagement total de leur préjudice", a assuré Dominique Rousseau, adjointe au maire chargé du commerce. Près d'un mois après la fête gâchée du PSG, les commerçants restent marqués par ces violences qui ont également fait 30 blesse, dont trois forces de l'ordre.
"Le 14 juillet ou le 31 décembre, il y a toujours un bris de glace, on fait une déclaration aux assurances, on en reste là. Mais quelque chose de cette ampleur, c'est du jamais vu", a raconté Marina Gherber représentante des riverains de la Place du Trocadéro, décrivant "une ambiance surréaliste, une sorte de guerre civile". "Ce qui est dingue, c'est que les réseaux sociaux avaient été inondés de messages. Ils disaient venir mettre du bordel, mais personne n'en a pris conscience. On n'en serait pas arrivés là !", a ajouté Carla Morri, gérante d'une boutique de produits de luxe à deux pas de la place.
Paris, 07 juin 2013 (AFP)
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