Dans une étude publiée le 31 janvier dernier, Insurance Europe, fédération européenne de l'assurance, relève que le secteur s'est bien porté sur le vieux continent en 2018.

Le secteur de l'assurance en Europe va très bien. Selon les données consolidées dévoilées par Insurance Europe à la fin du mois de janvier, les assureurs du vieux continent ont dégagé un chiffre d'affaires de 1.311Mds d'euros pour 2018, en hausse de 6,2%. Tous les segments de marché participent à cette performance et plus particulièrement la vie qui bondit de 6,7% en un an.

Dans le détail, les trois principaux marchés, à savoir le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont été les principaux moteurs de la croissance du marché de l'assurance en 2018. Les primes acquises ont ainsi respectivement grimpé de 15,9%, 3,7% et 2,2% en un an. Ces trois places fortes représentent 58,2% des primes d'assurance collectés (+1,1%). En 2018, seuls deux pays ont vu leur chiffre d'affaires se contracter. Il s'agit de la Pologne (-0,8%) et du Lichtenstein (-14,9%). L'Italie, marquée par deux années de décroissance, a retrouvé des couleurs avec une hausse de son activité assurance de 3,2% en 2018.

Point notable pour les assureurs, les primes d'assurance ont grimpé plus vite que les prestations versées aux assurés. Avec 1.069Mds d'euros redistribués en 2018, les sinistres sont en hausse de 3,1%. Les 5 plus gros marchés européens (Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie et Pays-Bas) ont réglé 75,4% des sinistres survenus sur le continent. Une proportion qui demeure stable par rapport à 2017 (+0,1%). Ces 1.069Mds d'euros représentent 1.769 euros versés à chaque européen en 2018 ou encore 2,9Mds d'euros versés chaque jour par le secteur. Sans surprise, c'est l'assurance vie qui concentre le plus gros de la facture (66%).

L'étude d'Insurance Europe s'attarde enfin sur les investissements réalisés par les assureurs. Avec un portefeuille de 10.186Mds d'euros, la fédération note une baisse de 1,5% par rapport aux montants investis en 2017. Cette baisse est même assez marquée dans des pays comme le Royaume-Uni (-4%), les Pays-Bas (-5,2%) ou encore l'Allemagne (-2,1%). Avec une diminution de 0,7%, la France demeure relativement stable. « La mauvaise performance des marchés financiers a eu un effet négatif direct sur les produits en unités de compte dans tous les domaines. Par exemple, les contrats en unités de compte en France ont perdu en moyenne 3,7% », souligne l'étude.