Les intempéries qui ont touché le sud de la France durant la seconde quinzaine de septembre vont coûter 320 millions d'euros aux assureurs, selon leur estimation publiée mercredi dans un communiqué.
Les départements du Gard, de l'Aveyron et de l'Hérault avaient été particulièrement touchés par les orages, la pluie, la grêle et des inondations, qui ont entraîné la déclaration d'environ 70.000 sinistres, a précisé l'Association française de l'assurance (Afa), qui regroupe les deux principales fédérations du secteur.
Lors d'une communication mercredi en Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que l'état de catastrophe naturelle était reconnu pour 109 communes du Gard et de l'Hérault, concernant les inondations des 29 et 30 septembre. Un arrêté ministériel doit être publié prochainement.
Depuis la mi-septembre, plusieurs épisodes pluvieux de forte intensité ont touché le sud de la France. Dans la nuit du 17 au 18 septembre, des intempéries avaient coûté la vie à quatre personnes dans un camping de Lamalou-les-Bains (Hérault) et à une septuagénaire dans l'Aveyron.
Fin septembre, Montpellier et plusieurs dizaines de communes avoisinantes avaient subi une inondation majeure, entraînant la prise en charge de 4.000 "naufragés". Cette semaine, encore, des trombes d'eau sont tombées sur l'Hérault dans la nuit de lundi à mardi, occasionnant des dégâts importants mais non pris en compte dans l'estimation publiée mercredi par l'Afa.
"Après les intempéries du mois de septembre, l'Hérault est de nouveau touché par des inondations. Les assureurs restent mobilisés", ont souligné Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) et Pascal Demurger, président du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema), cités dans le communiqué.
Dans un communiqué séparé, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a évalué à un montant compris entre 100 et 200 millions le coût des intempéries qui ont touché la région de Montpellier du 28 au 30 septembre. Cette évaluation correspond à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. La CCR avait déjà estimé à un coût compris entre 90 et 160 millions d'euros les événements météorologiques de la mi-septembre dans cette même région.
Les dégâts causés par l'eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d'un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée. Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d'une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l'Etat qui bénéficie d'une garantie publique.
Paris, 8 octobre 2014 (AFP)
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