Intermédiaires : Baisse des inscriptions à l’Orias en 2023
L’Orias observe une baisse des inscriptions et des immatriculations des intermédiaires en France en 2023. L’organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance l’explique notamment par les effets de la réforme du courtage et les difficultés d’octrois de crédits.
Pour la deuxième année consécutive, l’Orias vient de livrer son rapport annuel. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’exercice 2023 n’aura pas été le meilleur cru pour les intermédiaires du marché.
L’organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance enregistre en effet une baisse de 2,6% du nombre d’intermédiaires immatriculés en fin d’année dernière. Il atterrit ainsi sous la barre des 70.000 (69.277 exactement). « Cela représente environ 1.900 intermédiaires moins, lance Jérôme Speroni, le secrétaire général de l’association. Nous expliquons cette baisse à la fois par l’effet réforme du courtage et à la fois par la conjoncture économique et les problèmes liés à l’octroi de crédit, notamment chez les IOBSP ». Côté inscriptions, la tendance est presque la même avec une baisse de 2,4% à 116.938 inscrits sur l’exercice (contre 119.777 en fin d’année dernière.
Dans le détail (voir notre tableau ci-dessous), les courtiers en assurance voit leur nombre très légèrement reculer de 0,6% (à 26.722 inscriptions). Les effectifs des MIA (Mandataire d’intermédiaires d’assurance) chutent de 4,2% par rapport à 2022. Ils s'établissent à 28.972. « C’est l’une des catégories les plus touchées après une forte croissance de la population de MIA entre 2017 et 2021, puis un arrêt brutal et un plateau l’an dernier », poursuit Jérôme Speroni.
Le CIF dans le vent
Parmi les autres catégories d’intermédiaires dont la population a fortement décru sur l’année, les courtiers en opérations de banques et en services de paiement (COBSP). Ils voient leur effectif baisser de 9,6% (à 6.294 inscrits). Ceux des MIOBSP (mandataires en Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement) diminuent de 8,1%. Désormais, ils sont 14.369 inscrits.
A contrario, les CIF (conseillers en investissements financiers) voient leur population croître de 5,5% à 6.710 inscrits. Tout comme les agents liés de PSI (prestataires de services d’investissements). Ils sont 5% de plus que l’an dernier. Soit 4.159 inscrits. « Sur ces dernières catégories actives, il semble qu’une tendance de croissance se dessine durablement », précise le secrétaire général de l’Orias.
L’organisme indique par ailleurs que 10.736 demandes d’inscriptions émanaient d'entités juridiques ne disposant d’aucune antériorité à l’Orias. En parallèle, 54.053 demandes d’inscriptions / suppressions / radiations / modifications ont été adressées à l’association qui fait état d’un taux de renouvellement 2024 de 92,25%, « en-deçà des 95% de moyenne. Pour autant, ce petit décalage ne se traduit pas dans les inscriptions », précise Jérôme Speroni.
L'Orias indique en guise de conclusion qu'au 1er septembre 2024, elle compte déjà 114.867 inscriptions (contre 113.254 sur la même période l'an dernier).
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