Pour la première fois depuis 2007, le nombre d'intermédiaires d'assurance a reculé de 1%.
Les métiers d'intermédiaires d’assurance (agents généraux, courtiers, mandataires d’assurance, mandataires d’intermédiaires d’assurance) ont vu leurs effectifs légèrement se tasser en 2012 (-1%). On comptait 43.197 intermédiaires fin 2012 soit 503 de moins que l’année précédente.
Même modéré, ce coup de frein demeure une première selon l’Orias, le registre des intermédiaires en assurance, qui compile ces statistiques depuis 2007.
« Une première depuis 2007 »
« Malgré la crise, le nombre d’intermédiaires augmentait année par année au rythme d’environ 3% jusqu’à 2012. L'érosion de cette année traduit la situation économique globale : il y a moins de contrats d’assurance-vie vendus, moins de créations d’entreprises et les primes de risque assises sur le chiffre d’affaires sont en baisse suivant le recul de l’activité », explique Grégoire Dupont, secrétaire général de l’Orias.
Dans le détail, le nombre de courtiers progresse un peu moins, à 2% en 2012 contre 4% en 2011 pour 21.163 déclarations.
La population des agents généraux poursuit une baisse de 1% identique à celle de 2011 pour 11.961 déclarations.
Des services plus accessoires
Les mandataires d’intermédiaires d’assurance (grande distribution, concessions automobile, opérateurs téléphoniques, agences immobilières…) connaissent un changement de situation plus net. Après une hausse de 5%, leur effectif se replie de 3% en 2012 pour 15.692 déclarations. « Il y a moins de masse assurable donc moins d’assurances vendues (extension de garantie, assurance vol…) et les secteurs spécifiques comme l’automobile et l’immobilier ont fortement souffert cette année », estime Grégoire Dupont.
En outre, pour ces mandataires, les services d’assurances sont plus accessoires que leur cœur de métier. Il pourrait y avoir une évolution de plus long terme menant à remise en question de cette diversification d’activité.
Enfin, les mandataires d’assurance (essentiellement les démarcheurs de porte-à-porte) restent la catégorie la plus fragile. « C’est un mode de vente qui ne marche plus vraiment avec la montée en puissance d’internet notamment », commente Grégoire Dupont. Leur effectif ne cesse de baisser et encore plus fortement en 2012 à -9% pour 2.662 déclarations contre 3.867 en 2008.
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