L'assureur italien Generali a pour « objectif fondamental » de se développer en Amérique latine et envisage par ailleurs de renforcer sa présence dans le capital des banques italiennes, déclare son président Cesare Geronzi mercredi dans le Financial Times.
« Notre objectif fondamental est d'investir en Amérique latine à côté d'autres opportunités que nous évaluons », ce qui pourrait passer par des acquisitions, a indiqué M. Geronzi, personnage influent et controversé de la finance italienne qui a succédé en avril dernier au Français Antoine Bernheim à la présidence de l'assureur.
Alors que Generali détient déjà 4,9% d'Intesa Sanpaolo et 2,9% de Banca Carige, M. Geronzi souligne que le groupe « pourrait envisager d'investir davantage dans les banques italiennes », si elles ont besoin de lever des capitaux pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes de Bâle III.
Le président de Generali déclare par ailleurs dans cet entretien que l'assureur pourrait appuyer des projets d'infrastructures en Italie comme le pont sur le détroit de Messine pour relier la Sicile à l'Italie continentale.
Globalement, Generali doit « améliorer sa rentabilité », insiste M. Geronzi et c'est dans cette optique que le groupe a réorganisé récemment sa haute direction (nomination d'un responsable pour l'Italie, d'un directeur des investissements) afin d' « opérer avec plus d'efficacité ».
Alors que le patron de Tod's Diego Della Valle a critiqué récemment les jeux de pouvoir de M. Geronzi au sein du groupe de presse RCS Mediagroup et appelé Generali à céder sa part, M. Geronzi répond qu'il n'acceptera pas cette proposition « venant de nulle part ».
M. Geronzi dément par ailleurs une nouvelle fois les rumeurs récurrentes sur une possible fusion entre Generali et la banque d'affaires Mediobanca, qui est l'actionnaire principal de l'assureur, ou entre Mediobanca et UniCredit.
Milan, 16 février 2011 (AFP)
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