La fusion de l'australien AMP avec Axa Asia Pacific Holdings (Axa APH), filiale de l'assureur français Axa, vise à lui permettre de développer ses activités de gestion de patrimoine pour devenir un « 5e pilier » du secteur bancaire du pays, a déclaré dimanche un dirigeant d'AMP.
Il s'agit surtout de « s'attaquer aux activités de gestion de patrimoine des grandes banques », a déclaré le président de la compagnie d'assurances et de gestion de patrimoine, Craig Dunn, dans une interview à la télévision australienne.
Le gouvernement australien doit annoncer des mesures pour accroître la concurrence dans les secteur bancaire, actuellement dominé par quatre grandes banques -- ANZ, Commonwealth Bank, National Australia Bank (NAB) et Westpac.
Selon M. Dunn, la crise financière mondiale a réduit la compétition entre les banques. « Je ne pense pas qu'il existe une baguette magique qu'un gouvernement pourrait agiter et qui soudain créerait davantage de concurrence entre les banques », a-t-il déclaré.
« Nous sommes libres de développer nos activités en Asie comme bon nous semble mais nous avons une stratégie passablement différente de celle qui existe ou existera chez Axa, qui se consacre plus au développement de son activité d'assurance-vie », a ajouté M. Dunn. « Notre priorité est davantage la gestion de biens et les pensions », a-t-il souligné.
L'assureur français Axa et la compagnie australienne d'assurances et de gestion de patrimoine AMP avaient trouvé fin novembre un accord pour se partager Axa APH, ouvrant la voie à la conclusion de cette opération début 2011.
L'opération doit se faire en deux étapes. Dans un premier temps, AMP et Axa APH fusionneront, puis dans un second, AMP cèdera les activités asiatiques d'Axa APH à Axa qui se désengage ainsi de Nouvelle-Zélande et d'Australie.
SYDNEY, 5 déc 2010 (AFP)
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