Les assureurs se montrent plus pessimistes que l'année dernière pour leurs possibilités d'investissement, dans un environnement marqué par des taux bas ou négatifs, selon une étude de Goldman Sachs Asset Management (GSAM) mercredi.
Cette étude a été réalisée avec la participation de 267 directeurs des investissements et directeurs financiers dans le monde, représentant plus de 6.000 milliards de dollars d'actifs sous gestion.
Le niveau de pessimisme des assureurs est le plus haut depuis que GSAM a commencé cette enquête annuelle, il y a quatre ans, et il est particulièrement élevé dans la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique.
"Les assureurs se mobilisent pour trouver de nouvelles opportunités d'investissement, qui sont rares car les rendements restent bas, et ils n'anticipent pas une remontée des taux cette année", indique Michael Siegel, responsable de la gestion d'actifs assurances chez GSAM, le gestionnaire d'actifs de Goldman Sachs.
"Néanmoins, un tiers d'entre eux envisagent d'augmenter le risque dans leur portefeuille", poursuit-il, cité dans un communiqué. Les assureurs indiquent vouloir se tourner vers des classes d'actifs moins liquides, et souhaitent augmenter leur exposition à la dette immobilière commerciale, à la dette d'infrastructure, et aux actions et se détourner parallèlement de la dette d'état.
Les taux bas ou négatifs conduisent également les assureurs asiatiques et européens à se diversifier vers les actions américaines, une classe d'actifs qui n'avait pas suscité de demande forte depuis 2012, indique l'étude. Le FMI avait estimé la semaine dernière dans son rapport sur la stabilité financière mondiale que la persistance de taux d'intérêt très bas, voire négatifs, posait une menace pour les assureurs-vie.
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