Investissements verts : Les ambitions de BNP Paribas Cardif
BNP Paribas Cardif a dévoilé les orientations de sa politique d'investissement responsable. Elle mêle approches d'exclusion et d'engagement.
BNP Paribas Cardif est un investisseur institutionnel de poids. Les encours de son fonds général représente ainsi 123Mds d'euros. Engagé dans une politique d'investissement responsable depuis 2008, le bancassureur s'inscrit dans la lignée de ses concurrents. Ce lundi 6 juillet, il a ainsi annoncé le désinvestissement total du charbon thermique à l'horizon 2030 pour les pays de l'OCDE et 2040 pour le reste du monde.
Au-delà des actifs charbon, BNP Paribas Cardif souhaite augmenter ses encours à impact positif. « Nous prévoyons d'investir 5Mds d'euros supplémentaires d'ici fin 2024 pour porter nos encours d'investissements à impact positifs à 11,5Mds d'euros », précise Olivier Héreil, directeur général adjoint, gestion d’actifs de BNP Paribas Cardif. Ces investissements peuvent prendre la forme d'obligation verte à l'image des green bond Tera Nova qu'il a déjà souscrits. « Ils ont permis le financement la construction d'une ferme d'éolienne off-shore permettant de produire de l'énergie pour 186.000 foyers et d'économiser 200.000 tonnes de CO2 par an », illustre Olivier Héreil.
Ce dernier assure d'ailleurs que, pour l'heure, les taux d'intérêts dont bénéficient les obligations vertes sont de même niveau que ceux des obligations non-vertes.
Une empreinte carbone en baisse
L'autre ambition du bancassureur est de passer l'intégralité de ses actifs au filtre ESG et carbone. Sur ses 123Mds d'euros, 89% ont passés ce filtre. « Nos catégories d'actifs se décomposent en 3 catégories. Ceux que nous gérons en direct. Ceux-là sont passés au crible des critères ESG à 100%. Puis, il y a les actifs que nous achetons via les assets managers et enfin les actifs immobiliers », indique le directeur général adjoint. Cest sur 2 dernières catégories, que BNP Paribas Cardif doit encore travailler.
« Cette politique d'investissement responsable passe également par l'utilisation de nos droits de vote dans les entreprises dans lesquelles nous sommes engagés. Cela représente 200 lignes de votes avec à chaque fois plusieurs résolution et donc un travail important d'analyse », souligne Olivier Héreil.
Le bancassureur a par ailleurs présenté l'évolution de son intensité carbone. Rapportée au chiffre d'affaires des entreprises dans lesquelles elle a investi, elle est passé d'un indice de 363 en décembre 2017 à 102 deux ans plus tard. Rapportée à la valeur de l'entreprise, « c'est-à-dire en prenant en compte la part du capital que nous détenons dans les entreprises », elle a chuté de 226 à 65 dans le même laps de temps.
Dans les deux cas, ces mesures ont été réalisés sur Scope 1 et Scope 2. « En prenant en compte Scope 3, l'indice d'intensité carbone de notre portefeuille s'élève à 703 contre un indice de référence de 1.308 », conclut le directeur général adjoint.
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