Justice : Axa épinglé en Angleterre pour défaut de conseil
Axa Wealth Services, filiale d'Axa au UK, a reçu une amende de 1,8M de livres pour défaut de conseils lors de ventes de produits de placements.
L'Autorité de conduite financière (FCA) britannique a infligé une amende de 1,8M de livres à Axa Wealth Services pour défaut de conseils dans la vente de produits de placement, a-t-elle annoncé vendredi dans un communiqué.
La FCA a expliqué que la société, filiale de l'assureur français Axa et qui opère au Royaume-Uni et en Irlande, "a fait défaut à ses clients en ne s'assurant pas que des conseils d'investissements adéquats leur étaient prodigués".
Ceci "a exposé un nombre important de clients à des risques en leur faisant acheter des produits qui ne leur convenaient pas", a relevé l'Autorité, soulignant qu'à l'heure actuelle le nombre de clients ayant subi des pertes "devrait être faible étant donné l'évolution des marchés boursiers depuis que le conseil a été donné".
Axa ayant accepté de transiger à un stade précoce de l'enquête, il a bénéficié d'un abattement de 30% de l'amende qui atteint in fine 1.802.200 livres. La société, qui propose des produits d'investissements et de retraite, s'est notamment engagée à contacter tous ceux qui pourraient être concernés et à rembourser intégralement les pertes éventuelles.
"Axa n'a pas été à la hauteur de ses responsabilités envers ses clients, beaucoup d'entre eux étant des personnes âgées, des retraités et financièrement inexpérimentés", a indiqué Tracey McDermott, l'une des responsables de l'Autorité. "Les défaillances d'Axa étaient évitables, et se sont produites malgré les avertissements répétés" de l'organisme de contrôle.
Entre le 15 septembre 2010 et le 30 avril 2012, Axa a vendu environ 37.000 produits financiers à 26.000 particuliers par l'intermédiaire de ses propres conseillers installés dans des agences bancaires partenaires. Ces clients ont investi 440 millions de livres. Mais la FCA, qui a repéré le problème lors d'un contrôle de routine, a identifié de "graves défaillances" dans les conseils prodigués et un "manque de contrôle efficace des bonus" payés aux conseillers.
Londres, 13 septembre 2013 (AFP)À voir aussi
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