La tempête passée, les dégâts sont en cours de réparation et d'estimation. Le monde de l'assurance a réagi rapidement, rôdé par les précédents évènements climatiques. Le ministère de l'Économie s'est très rapidement tourné vers les assureurs qui n'ont pas non plus tardé à réagir. Il faut dire que les tempêtes deviennent fréquentes.
Experts mobilisés, centre d'appels dédiés, les assureurs se sont mobilisés dès les premières heures lundi pour mettre à disposition des sinistrés des moyens de les contacter. La FFSA a été approchée directement par les pouvoirs public qui n'ont pas hésité, comme pour la tempête Klaus, à dépecher un inspecteur des Finances pour servir de "médiateur" entre les sinistrés et les compagnies d'assurance.
Du côté des assureurs, la première mesure a été d'annoncer des prolongements dans les délais légaux de déclaration pour les garanties tempêtes, prolongés jusqu'au. Ils ont été nombreux à se servir de la mutualisation des plateformes téléphoniques pour gérer des flux d'appels qui, chez Axa par exemple, ont été multipliés par 4 par rapport à une journée normale.
Pour le moment, quelques uns ont déjà annoncé qu'ils renonceraient aux franchises et d'autres proposent la prise en charge immédiate de petits dégâts. Il a surtout été important, pour tous, d'être présent. A la fois aux côtés des assurés, bien sûr, ou des antennes locales, mais également médiatiquement. Les journaux, radios ou télévisions ont fait appel aux assureurs pour clarifier les démarches et l'implication visible aura vraisemblablement un bon écho dans l'opinion publique.
Restent la question du coût de la tempête. Pour certains, il pourrait être comparable à Klaus, qui s'était déroulée il y a 13 mois et qui avait coûté près de 1,7Md d'euros. Pour d'autres, les montants pourraient être plus élevé en prenant en compte les décès, au nombre de 52 mardi après-midi, puisque cette tempête est d'ores et déjà plus meurtrière que celles de 1999. Enfin, dernier point d'importance, les pertes d'exploitation des entreprises vont être conséquent, du fait, là encore, de la particularité du sinistre, avec les vents forts et les inondations cumulées.
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