Le sommet de Copenhague entre dans sa dernière ligne droite. Jeudi et vendredi, les chefs d'État et de gouvernement se retrouvent dans la capitale danoise pour tenter de finaliser un engagement sur le changement climatiques. Les assureurs, directement intéressés par les évolutions du climat et les conséquences financières des bouleversements météorologiques et de leurs conséquences sur les biens et les personnes.
Dès le 10 décembre, soit le lendemain du début du sommet de Copenhague, les assureurs et les réassureurs mondiaux, se sont adressé aux participants pour replacer l'assurance au cœur de la réflexion. Ainsi, l'Association de Genève, qui regroupe les principaux assureurs et réassureurs mondiaux, souligne que « ces compétences pourraient également être utilisés par les gouvernements dans les réponses au niveau local, national et international, en réduisant l'impact des événements liés au climat, en termes humains et financiers. »
Le calcul du risque, les stratégies qui sont liées au changement climatique et la nécessaire réflexion politique doit se faire avec le secteur de l'assurance pour ce think tank. Patrick M. Liedtke a ainsi présenté aux délégués la semaine passée le plan d'actions « Climate Change and Insurance » (CC+I) que l'Association de Genève a créé. « Nous sommes l'industrie qui possède l'expertise la plus pointue dans la gestion des risques que le changement climatique entraînent » a-t-il dit.
Au niveau d'une compagnie, l'un des enjeux est d'« Alerter les pouvoirs publics et les collectivités locales sur les nouveaux risques encourus et préconiser des solutions pour renforcer la politique de prévention en utilisant la connaissance du risque accumulée par les assureurs, comme l'accélération de la mise en place des plans de prévention des risques-inondation » selon les propres termes du groupe Axa sur son site internet.
Car l'idée des assureurs est bien de pouvoir disposer de données afin d'ajuster le niveau des primes aux risques et ainsi, par un effet de répercussion, encourager le développement de comportement vertueux et d'une prévention de meilleure qualité.
Surtout, l'assurance détient des estimations très alarmistes des coûts de catastrophes écologiques directement liées au réchauffement climatiques. Les assureurs sont donc aussi à Copenhague pour rappeler l'importance des enjeux financiers et économiques autour des bouleversements climatiques.
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