Fonction publique territoriale : L'impact du jour de carence sur l'absentéisme
La réintroduction du jour de carence a profondément changé la structure de l’absentéisme dans la fonction publique territoriale dès 2018, selon une étude de l’association des DRH des grandes collectivités.
Les agents de la fonction publique en arrêt de travail sont indemnisés à partir du deuxième jour d’absence. La réintroduction de ce jour de carence depuis l’année 2018 n’a pas eu d’impact majeur sur le taux d’absentéisme des agents de la fonction publique territoriale. Le taux d’absentéisme moyen augmente tous les ans. Il s’élève à 8,37% en 2018 contre 8,34% en 2017 et 8,20% en 2016. Ce sont des donnés de la 4ème édition du Benchmark absentéisme, réalisé grâce aux données de 174 collectivités et produit par Havasu.
S’arrêter moins souvent mais plus longtemps
En revanche, la fréquence des arrêts a baissé en 2018, probablement à cause de l’introduction du jour de carence. Chaque agent a été absent en moyenne 1,31 fois par an 2018 contre 1,63 fois en 2017). Le taux d’exposition d’absence, qui calcule la proportion d’agents concernés par au moins un jour d’absence dans l’année, est de 53%, en baisse de 7 points par rapport à 2017
S’il y a moins de salariés en arrêt, la gravité de ces arrêts augmente. En effet, la longueur moyenne des arrêts bondit à 25,8 jours en moyenne, contre 20,8 jours en 2017.
17% des absences pour cause professionnelle
Le nombre d’arrêts pour maladie ordinaire reste prépondérant, mais baisse de 0,19 point pour atteindre 4,22%. En revanche, les absences pour accident de travail, maladie professionnelle, congés longue durée ou congés grave maladie sont en hausse. Les accidents du travail et maladies professionnelles représentent 17% des absences, d’où l’importance de mener des actions de prévention. Cette hausse de la durée des arrêts a un impact majeur sur les régimes de prévoyance.
Le baromètre constate également une forte hétérogénéité de l’absentéisme en fonction du type de métier. L’absentéisme est plus important dans les centres communaux d’action sociale (CCAS) que dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Le taux d’absentéisme est plus élevé dans les filières médico-sociale et sociale (9%) ou technique (10,2%) que dans les filières sportive (6,6%) ou culturelle (5,5%). Les agents de catégorie C présentent un taux s’absentéisme de 10%, soit 2,5 fois plus élevé que les agents de catégorie A (3,7%).
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