La Commission européenne a demandé mercredi aux autorités françaises de chiffrer les dommages causés par la tempête Xynthia afin de pouvoir débloquer rapidement des financements du Fonds de solidarité de l'UE.
"Les autorités françaises ont dix semaines, soit jusqu'au début mai pour préparer leur dossier", a indiqué la Commission dans un communiqué, qui souligne que pour le moment "aucune estimation officielle des dommages subis n'a été publiée".
"L'assistance financière de l'UE est limitée au financement d'interventions d'urgences entreprises par les autorités publiques pour faire face à des dommages non assurables, tels que la réparation d'infrastructures vitales, le coût des opérations de sauvetage ou la mise à disposition de logements provisoires", a-t-elle précisé.
"Nous mettrons tout en oeuvre pour utiliser au maximum les possibilités que nous offre" la politique européenne, "pour faire rapidement face à cette situation", a promis le commissaire européen en charge de la politique régionale Johannes Hahn.
M. Hahn se rendra jeudi en France, à la Rochelle, "pour discuter des mesures que pourrait prendre l'UE", ont précisé ses services. Cette visite fait suite à une réunion lundi à Bruxelles au cours de laquelle la France a demandé l'activation du Fonds de solidarité de l'UE.
"Les dommages aux biens privés et les pertes de revenus ne peuvent faire l'objet d'une indemnisation", a précisé Bruxelles. Mais la France peut transférer des fonds alloués dans le cadre d'autres programmes financés par l'UE dans le but de concentrer les aides sur la reconstruction des zones dévastées.
Elle bénéficie ainsi de 14,4 milliards d'euros au titre de la "politique de cohésion" pour la période 2007-2013 via le Fonds européen de développement régional (9 milliards) et le Fonds social européen (5,4 milliards), rappelle la Commission.
La France avait bénéficié d'une aide financière de 109,54 millions d'euros du Fonds de solidarité de l'UE (FSUE) après les ravages causés dans les Landes en mai 2009 par l'ouragan Klaus, considéré comme une catastrophe majeure.
BRUXELLES, 3 mars 2010 (AFP)
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