MACSF : Taux en baisse, mais activité en croissance en 2018

VIDEO/INFOGRAPHIE - Ce jeudi 10 janvier, le groupe MACSF a dévoilé les taux de rendement de ses contrats d'assurance vie. La mutuelle d'assurance a également livré quelques éléments de résultats de son exercice 2018.

Pour 2018, le groupe MACSF servira un taux de 2,20%, nets de frais de gestion, à ses sociétaires sur son fonds euros RES. La mutuelle d'assurance baisse légèrement la rémunération de son contrat. Elle s'établissait à 2,40% en 2017.

La MACSF a doté la provision pour participation aux bénéfices de 80M d'euros, soit 0,35%. LA PPB s'élève désormais des 2,8% des provisions mathématiques du fonds en euros RES. « Même sil ne faut pas préjuger de ce que sera 2019, nous avons atteint un bon niveau de PPB », a estimé Guillaume Rosenwald, directeur général épargne retraite du groupe.

La collecte brute en épargne/retraite est restée stable à 1,3Md d'euros, dont 23% d'unité de compte. « Notre objectif est d'atteindre 20% d'UC dans nos encours. Nous en sommes à 14% », indique Stéphane Dessirier, directeur général de la mutuelle d'assurance. La collecte nette a grimpé de pour atteindre 0,4Md d'euros, contre 0,2Md d'euros en 2017. Elle est constituée à 100% d'unités de compte. Elle est en effet nulle sur le fonds euros, quand elle était négative en 2017. « Nos sociétaires ont moins fourgoussé cette année, ce qui explique que la collecte nette en euros est nulle cette année », poursuit Stéphane Dessirier.

Au-delà de l'activité d'épargne et de retraite, le groupe affiche une croissance de son portefeuille. Il compte désormais 988.000 sociétaires contre 987.634 en hausse de 2,4% par rapport à 2017. Malgré cela, le chiffre d'affaires se stabilise à 2Mds d'euros (+0,3%).

Après une baisse de 1,7% des affaires nouvelles en 2017, le groupe repart en croissance avec 211.000 affaires nouvelles (+5,5%).

La loi Pacte, une nouvelle opportunité

Avec une activité très orientée sur l'épargne et la retraite, la MACSF voit d'un bon œil les apports de la loi Pacte. « Elle constitue une opportunité, même si nous pensons que la sortie en rente est primordiale. Mais il est plus simple de vendre des contrats avec sortie en capital pour le secteur de l'assurance, car il n'y a pas les contraintes biométriques comme pour les contrats en rente », explique Stéphane Dessirier.

« Nous allons toutefois devoir faire preuve de beaucoup de pédagogie, car la loi Pacte casse les frontières entre les compagnies d'assurance et les gestionnaires d'actifs. Des produits au même nom, mais proposant des garanties pour certains et sans garantie pour d'autres seront vendus », ajoute Guillaume Rosenwald.