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Marché / Assurance : Generali clarifie sa position sur ses participations sur fond de tensions

samedi 26 février 2011
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L'assureur italien Generali a clarifié mercredi sa position sur ses participations, indiquant qu'aucune n'était "stratégique" à quelques exceptions près, et renforcé les pouvoirs du directeur général alors que le groupe est secoué par des tensions sur la gouvernance.

Le groupe a "réaffirmé l'importance fondamentale" de "la création de valeur pour tous les actionnaires", qui doit être le seul critère des décisions et des investissements, a-t-il indiqué dans un communiqué. "C'est pour cette raison que le conseil a établi qu'aucune des participations détenues ne peut être considérée comme stratégique, sauf celles (au sein de groupes) avec lesquels subsistent des rapports industriels", de sorte qu'elles passent toutes désormais sous la responsabilité du directeur général, a ajouté la compagnie.

Le directeur général, Giovanni Perissinotto, voit donc ses pouvoirs renforcés car il aura le dernier mot sur des participations considérées auparavant comme stratégiques, comme celle dans le groupe de presse RCS, qui relevaient jusqu'à présent du comité exécutif dont faisait partie le président de la compagnie, Cesare Geronzi.

Generali est au centre d'un système complexe de participations croisées et de pacte d'actionnaires qui régissent la vie du capitalisme transalpin. Un système dont M. Geronzi, personnage influent mais controversé, est l'un des représentants les plus notoires.

Le président a été critiqué ces derniers jours pour avoir indiqué que Generali pourrait renforcer sa présence dans le capital des banques italiennes ou appuyer des projets d'infrastructures, alors que ces indications stratégiques ne correspondaient pas à celles discutées par le conseil et annoncées au marché.

En signe de protestation, Leonardo Del Vecchio, président du numéro un mondial des lunettes de luxe Luxottica, a démissionné lundi du conseil de Generali. Un autre administrateur, le patron du groupe de mode Tod's, Diego Della Valle, a dénoncé les jeux de pouvoir de M. Geronzi au sein de RCS Mediagroup, groupe propriétaire du Corriere della Sera, et appelé Generali à céder sa part.

M. Geronzi, nommé en avril pour remplacer Antoine Bernheim à la présidence de Generali, n'a pas de pouvoir sur la gestion opérationnelle du groupe. Mais les observateurs avaient jugé lors de sa nomination qu'il était hautement improbable que cet homme, qui pèse depuis des décennies dans la finance italienne, n'ait pas l'intention d'imprimer clairement sa marque.

Milan, 23 février 2011 (AFP)

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