Médecine du futur : avis partagés entre patients et médecins

Environ 52% des Français et 31% des médecins pensent que les mutuelles sont légitimes pour pallier le risque de distanciation entre médecins et patients provoqué par les nouvelles technologies, selon une enquête de l’observatoire de la santé du futur du Groupe Vyv.

Les Français en général (70%) et les médecins en particulier (69%) se montrent optimistes sur les progrès que les nouvelles technologies vont permettre d'accomplir en matière de santé dans les années à venir. La médecine prédictive, le séquençage de l'ADN et l'intelligence artificielle sont plébiscités par la majorité des Français et des médecins. L'usage des outils numériques est perçu comme un moyen d'amélioration du suivi des patients pour 62% du grand public et 64% des médecins.

L'envers de la médaille concerne la relation entre les médecins et les patients. 52% des médecins craignent une détérioration de la proximité et la confiance entre les médecins et patients. Les risques de distanciation et de déshumanisation de la médecine sont largement évoqués. Pour le groupe Vyv, la télémédecine peut permettre de « renforcer les liens de proximité entre médecins et patients ». Selon l'étude, "les Français pensent que les acteurs les plus légitimes pour pallier cette distanciation seraient l’Etat, via la Sécurité sociale (pour 70 % grand public et 68% des médecins), les mutuelles (pour 52% de l’opinion publique et 31% des médecins), loin devant les laboratoires pharmaceutiques ou les start-up ", selon le groupe Vyv. La télémédecine n'est pas encore ancrée dans les usages : uniquement 13% du grand public et 7% des médecins l'ont pratiquée.

Par ailleurs, la numérisation des données de santé inquiète 47% des médecins et 34% du grand public. La majorité des praticiens (66%) et des Français (58%) pense qu'avec le développement des nouvelles technologies le secret médical sera plus difficile à faire respecter qu'auparavant.