Mutuelle étudiante : La Fage pointe la hausse des tarifs

mardi 29 août 2017
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La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) s'élève face à l'augmentation du tarif des complémentaires santé destinées aux étudiants. Le réseau EmeVia qui représente les mutuelles étudiantes de proximité conteste les chiffres.

La Fage estime à 2.403,64€ le coût que représente la rentrée pour un étudiant, en hausse de 1,86% par rapport à 2016. La santé est le poste de dépense qui augmente le plus, avec une hausse de 7,53% des cotisations des mutuelles étudiantes en Île de France et de 9,13% en région. Un étudiant francilien paie en moyenne 302,70 euros pour sa complémentaire santé et un étudiant en région débourse 286,34€, selon la Fage. Parmi les autres postes de dépenses, l'assurance habitation a également augmenté cette année de 3,33% pour les franciliens et de 5,04% pour les étudiants en région pour atteindre 62€ et 73,01€ respectivement.

Les calculs de la Fage sont contestés par la réseau EmeVia qui représente les mutuelles étudiantes de proximité. Il rappelle que Smeco, Smereb et Smerra ont gelé des tarifs entre 2016 et 2017 et que MEP les a baissé de 5,78%, alors que la Smeno les a augmenté de 2%. Le réseau EmeVia rappelle également que seuls 12 % des étudiants affiliés au régime étudiant de Sécurité sociale ont contracté une complémentaire santé auprès des mutuelles étudiantes. Selon EmeVia, l’augmentation des tarifs viendrait plutôt des complémentaires proposées par les autres organismes mutualistes et notamment par les complémentaires des parents.

Vers la fin du régime étudiant ?

S'appuyant sur ces hausses de tarifs et sur certains rapports parlementaires, la Fage réclame la fin du régime étudiant de la Sécurité sociale. Les mutuelles étudiantes « profitent de la méconnaissance des étudiants pour vendre leurs produits », selon la Fage, qui critique « des abus et des dysfonctionnements, dont notamment des délais de remboursement trop importants », alors que selon la fédération d'étudiants, « 33% des étudiants renoncent à leurs soins, notamment pour des raisons financières ».

La Fage milite pour que les étudiants puissent être rattachés au régime général de l'assurance maladie, une des promesses électorales d'Emmanuel Macron. Le réseau EmeVia, lui, considère que le transfert du régime étudiant entraînerait un renchérissement de 30% de la gestion.

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