Mutuelles : Clap de fin pour les quatre membres d’UniRé ?
Selon nos informations, l’ACPR pourrait d’ici peu interdire aux quatre mutuelles qui composent l’union mutualiste UniRé (Mutuelle d’assurances Bresse Bugey, Mutuelle Val de Saône Beaujolais, Optim’Assurance et SMAB) de souscrire toute nouvelle police jusqu’à nouvel ordre.
Quelques jours après la révocation du directeur général d’UniRé, que nous révélions dans nos colonnes, les choses semblent se gâter pour l’union mutualiste composée de la Mutuelle d’assurances Bresse Bugey, la Mutuelle Val de Saône Beaujolais, Optim’Assurance et SMAB. Selon plusieurs sources concordantes, l’ACPR serait sur le point d’interdire aux quatre mutuelles d'assurances la souscription de toute nouvelle police, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Avec un portefeuille de près de 20 000 contrats répartis entre ses quatre membres, UniRé a enregistré un chiffre d’affaires de 20,1M d’euros en 2021, hors SMAB. « UniRé a vu les 3 programmes spécifiques lancés en 2020 réaliser une très très forte croissance : - Novacover (risques industriels) : 2 599 k€ de primes soit + 2 423 % - Immo Assur : 288 k€ de production soit + 9 000 % - Leader Insurance (construction) : 13 268 k€ soit + 806% », peut-on lire dans son dernier rapport SFCR.
Selon plusieurs sources, cette situation serait la résultante du récent contrôle mené par le gendarme auprès de l’union mutualiste et de ses partenaires distributeurs, après qu'UniRé ait fait appel à plusieurs réassureurs jugés "exotiques" pour ses programmes construction. Il s’agirait surtout de la deuxième décision de ce type prise par l’ACPR en l’espace de trois mois. L’Autorité avait en juillet dernier interdit temporairement à AMIG (Assurances mutuelles d’Illkirch-Graffenstaden) la souscription de tout nouveau contrat d’assurance, l’assureur travaillant également en assurance construction avec Leader Insurance.
« Nous payons les pots cassés de décisions qui ne nous concernent pas. Notre montage était solide et correctement réassuré », peste sous couvert d'anonymat le responsable d'une agence de souscription qui travaillait avec l'une des mutuelles d'UniRé. Devant la situation, cette dernière a déjà engagé les démarches pour trouver de nouveaux porteurs de risques.
Joints par la rédaction, l'ACPR et la SMAB n'ont pas souhaité faire de commentaire. Egalement contactées, les trois autres mutuelles de l'union n’ont pour l’heure pas donné suite à nos sollicitations.
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