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Négociations : L'assurance maladie pour une meilleure répartition des kinés

mardi 19 juillet 2011
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La négociation s’est ouverte aujourd’hui entre l’Assurance maladie et les syndicats de masseurs-kinésithérapeutes pour une meilleure répartition de ces praticiens sur le territoire français.

Tout comme les médecins généralistes, les 50. 000 kinésithérapeutes libéraux sont mal répartis dans l’hexagone. Paris, les grandes villes et le sud de la France offrent une densité de kinés une à cinq fois plus forte que certaines zones rurales. Selon Les Échos du 19 juillet, il y a 200 praticiens pour 100.000 habitants à Paris, contre moins de 60 dans le Cher, par exemple.

Autre problème, beaucoup de kinés s’orientent vers des soins non conventionnés, car les soins conventionnés ne sont pas très attractifs financièrement. « Nous risquons une paupérisation et une démédicalisation dans certaines régions», regrette Cyrille Pernot, responsable de la communication de la FFMKR (Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs).

Une situation qui pose problème pour l’Assurance maladie, qui veut améliorer l’accès au soin et faire des économies. Les remboursements de soins de kinésithérapie étaient de 2,5Mds d’euros en 2010. Comme pour les infirmières, avec lesquelles l’Assurance maladie vient de conclure un accord, il s’agit de limiter les praticiens dans les zones trop denses et de favoriser leur installation dans les zones désertées.

Contrainte ou incitation?

Toute la question est de savoir comment s’y prendre. Les kinésithérapeutes ne vivent pas seulement des remboursements de l’Assurance maladie. Ils ont développé une quantité d’actes non conventionnés (ostéopathie, massages, bien-être…). L’assurance maladie peut donc difficilement contraindre les praticiens à s’installer dans les zones sous-peuplées.

Pour la FFMKR, premier syndicat de la profession, la contrainte n’est pas une solution. Il faut plutôt choisir des mesures d’incitations à l’installation. Ces mesures peuvent passer par la prise en charge partielle de plusieurs cotisations, comme celles destinées à l’Ordre des kinésithérapeutes, ou les cotisations retraites. « Se faire une clientèle, au départ, c’est compliqué, explique Cyrille Pernot. Si on est écrasé par les charges, on a vite fait notre choix. »

Revalorisation des actes

Les négociations porteront aussi sur la revalorisation de la rémunération des actes. « Ils n’ont pas été réévalués depuis 11 ans, dénonce Cyrille Pernot. » Le syndicat réclame la hausse des indemnités kilométriques et de déplacement. Des frais qui ont augmenté ces dernières années avec la montée du prix de l’essence.

Autre enjeu des négociations : les simplifications administratives. Le syndicat veut que soit supprimée la demande d’accord préalable, sauf pour les pathologies pour lesquelles il existe un référentiel (un nombre de séances au-delà duquel l’accord de l’Assurance maladie est nécessaire) publié au journal officiel.

Les négociations doivent aboutir à la rédaction d’un avenant fin septembre. Celui-ci devra être validé par le Congrès de la Fédération pour décider de sa signature définitive.

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