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Notation : Emancipée de Coface, Ellisphère se rêve en agence de notation

jeudi 16 janvier 2014
Image de Notation : Emancipée de Coface, Ellisphère se rêve en agence de notation

L’ex-Coface Services s’est recentrée sur son cœur de métier : l’information relative au crédit inter-entreprise. Devenue Ellisphère, elle s’est associée dans une société commune, Ijcof, avec le géant suédois du recouvrement Intrum Justitia, pour offrir un service complet à ses clients. A terme, elle envisage de demander à Bruxelles un agrément pour devenir une agence de notation publique.

Coface Services s’est libérée de ses liens avec l’assureur-crédit du même nom pour devenir Ellisphère. Comme l’explique Jean-Yves Bajon qui la dirige depuis 2009, "recentrée sur son cœur de métier : l’information B2B pour développer la confiance dans les relations inter-entreprises". Le premier collecteur de données publiques en France veut surfer sur la vague d’une demande d’information "de plus en plus polymérisée" selon le mot de son directeur général : du suivi des risques acheteurs et clients en passant par le monitoring des créances ou la détection des menaces de carence chez les fournisseurs et sous-traitant.

Sans négliger les grandes entreprises, Ellisphère vise les PME et ETI, réalisant un chiffre d’affaires entre 10 et 50M d’euros. L’entreprise compte collecter en permanence toutes les informations sur leurs clients et sous-traitants, même chez les TPE, français et étrangers. Forte de 380 personnes (pour 52M d’euros de facturations l’an dernier), elle peut compter sur 60 salariés alimentant sa base de données, 50 analystes pour des enquêtes plus approfondies et 15 téléopérateurs sur une ‘hotline’ accessible 24 heures sur 24.

Pour fournir un service global, Ellisphère et le géant suédois du recouvrement Intrum Justitia se sont associé dans une société commune : IJCOF. Outre le développement d’échanges de flux entre les deux partenaires et un recouvrement multicanal (par démarchage, par téléphone, SMS, mails, etc.), cette société commune, détenue à 48 % par le français, compte sur sa force de négociation auprès des professions de justice (avocats, huissiers, etc.) pour accélérer le recouvrement des créances commerciales de ses clients.

A terme, Ellisphère ambitionne de rejoindre Fitch, S&P ou Moody’s dans le club très fermé des agences de notation publiques. Jean-Yves Bajon compte demander un agrément à la commission de L’Union Européenne. Mais pas avant d’avoir dénoué les liens l’unissant à son actionnaire, Natixis, pour écarter toute suspicion de conflit d’intérêts avec ce dernier.