Dans son étude sur les risques crédit des pays et des assurances liées, Coface a placé le Brésil sous surveillance négative en raison de problèmes structurels. Les Etats-Unis ont eux été placés en perspective positive.
L'assureur-crédit Coface a placé lundi sous surveillance négative le Brésil du fait de ses problèmes structurels qui "maintiennent à un niveau élevé" les défaillances d'entreprises. Dans le même temps, il a assorti la note des Etats-Unis d'une perspective positive malgré la paralysie de l'Etat fédéral américain depuis le 1er octobre, selon un communiqué.
Enfin, la note de la Thaïlande a été placée sous surveillance négative du fait de l'endettement des ménages. "Globalement, les économies avancées vont mieux", a relevé la Coface. "Mais les inquiétudes viennent des pays émergents qui font face à une baisse structurelle de leur croissance (...) et ce même si les BRICS (Afrique du Sud, Brésil, Russie, Inde et Chine) profiteront de la marge de reprise des pays avancés".
La croissance du Brésil est "décevante", attendue à 2,3% en 2013 et 2,9% à 2014, "en raison d'une consommation privée moins porteuse et surtout de la faiblesse des investissements des entreprises", a expliqué la Coface, qui note le pays A3. Selon elle, les sources des difficultés conjoncturelles "sont structurelles" du fait de l'insuffisance des infrastructures, ce qui entrave l'activité, et la hausse des taux d'intérêt après le relèvement du taux directeur Selic "éloigne toute perspective de rebond significatif".
De plus, "le ralentissement de la consommation fragilise les entreprises et le commerce qui en dépendent", comme l'électroménager, l'automobile ou l'électronique. "La hausse des taux et des prix gonflés pour les composants et machines importés, en raison de la dépréciation du real, est aggravée par la fiscalité et par des coûts de production très élevés", a ajouté l'assureur-crédit qui souligne que le taux de défaillance des entreprises au Brésil se maintient à un niveau élevé, proche de son plus haut de 2009.
Aux Etats-Unis, la "croissance et la confiance des chefs d'entreprises sont de retour", a noté le groupe, qui a placé la note A2 des Etats-Unis sous perspective positive malgré la crise budgétaire. "Les entreprises constituent le point fort de l'économie" car elles sont peu endettées et très rentables, a estimé la Coface. "Certes, la fermeture du gouvernement a surpris mais ne devrait pas avoir d'effets significatifs sur l'activité sous réserve qu'elle ne se prolonge pas sur le long terme".
Quand à la Thaïlande, "les risquent augmentent" car la croissance a "fortement reculé en 2013 et restera contrainte par l'endettement des ménages" qui représente 80% du produit intérieur brut (PIB).
Paris, 14 octobre 2013 (AFP)
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