Nucléaire iranien : L’Union européenne sanctionne les banques et les assurances
L'Europe a adopté lundi des sanctions d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, notamment dans le secteur bancaire et dans les assurances, pour pousser Téhéran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé.
La chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a parlé lundi d'un « paquet complet de sanctions » en arrivant à la réunion. « C'est un sujet sur lequel vous pouvez voir les 27 pays de l'UE travailler ensemble », a-t-elle ajouté. La palette de mesures, tout en transposant celles adoptées le 9 juin par le Conseil de sécurité de l'ONU - du fait du refus de l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement derrières lesquelles l'Occident voit les prémisses de l'arme atomique - vont beaucoup plus loin qu'elles. « Il s'agira du paquet de sanctions le plus important que l'UE ait jamais adopté contre l'Iran ou contre tout autre pays », souligne un diplomate. Les Etats-Unis et l'Australie ont déjà pris des mesures d'une ampleur voisine et le Canada devrait suivre.
L'Europe s'en prend en particulier au secteur des industries gazière et pétrolière. Il est prévu d'interdire tout nouvel investissement, assistance technique ou transferts de technologies, notamment pour le raffinage et la liquéfaction de gaz. Ce domaine est sensible: l'Iran a beau être le quatrième producteur mondial de pétrole brut, il importe jusqu'à 40% de son essence car il manque de capacités de raffinage pour satisfaire sa demande intérieure. Outre l'énergie, le secteur iranien du transport de fret sera durement frappé, les contrôles dans les ports européens ou en haute mer renforcés. Les échanges commerciaux doivent être rendus plus difficiles, l'activité d'un nombre accru de banques iraniennes interdite et la liste de personnes privées de visa étendue.
Concernant les assurances, ce sont les importations et les exportations qui devraient être touchées. Les assurances couvrant ces activités, notamment dans le secteur de l’énergie et des transports, sont distribuées par des compagnies touchées par les sanctions de l’UE. Selon le Conseil National de la Résistance Iranienne, opposant au régime, la compagnie internationale Lloyds a été remplacée par une compagnie iranienne dont les comptes ont été renfloués par le régime. Mais les sanctions risquent d’affaiblir le secteur des assurances et le régime iranien tenterait de régler les difficultés en se faisant soutenir par des compagnies de réassurance asiatiques et africaines.
Avec AFP (26 juillet 2010)
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