Mercredi 8 novembre, les noms d'Intériale et de son directeur général Nicolas Sarkadi sont sortis dans le cadre de l'affaire dite des Paradise Papers. Cette enquête menée par un consortium de journalistes à travers le monde multiplie les révélations sur des montages financiers visant à l'optimisation fiscale.
Depuis quelques jours les révélations sur les Paradise Papers se succèdent. Jusque-là épargné, le monde de l'assurance est pointé du doigt. Mercredi 8 novembre, un article du Monde révèle en effet que la mutuelle Intériale a monté une structure à Malte.
Contacté, Nicolas Sarkadi se défend : « Nous avions un projet de créer une société d'assurance basée à Malte dans le cadre de notre stratégie de diversification. Nous recherchions des solutions pour les expatriés. Mais nous n'avons pas été jusqu'au bout de la démarche. Il n'y pas, ne serait-ce qu'un euro, qui a circulé au sein de cette société ».
La structure en question baptisée Intériale International Limited a été créée le 26 septembre 2016 et est domiciliée à La Vallette, comme l'indique le registre des compagnies maltaises. Intériale est notamment montrée du doigt car le régime fiscal maltais est particulièrement avantageux, avec un impôt sur les sociétés de 35%, contre 33,3% en France mais qui peut être ramené à 5% pour les actionnaires non-résidents.
Dans un communiqué, le groupe ajoute par ailleurs qu'il n'existe « aucune volonté de dissimulation de cette structure, la dénomination sociale on ne peut plus explicite affiche d’ailleurs de la manière la plus transparente le lien établi avec la mutuelle éponyme ».
Il n'en reste pas moins que le conseil d'administration de la mutuelle de fonctionnaires sera saisi pour décider de l'avenir de la société maltaise.
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