INFOGRAPHIE - Les entreprises de plus de 1.000 salariés doivent publier un index d'égalité hommes-femmes basé sur des critères comme l'écart de salaire, les promotions ou les augmentations. La majorité des acteurs de l'assurance dépasse le seuil de 75/100 imposé par la loi, à quelques exceptions près.
Pour inciter les entreprises à réduire les inégalités de salaire, elles sont obligées de rendre public leur index d'égalité hommes-femmes, calculé sur la base de 100 points. Cinq critères sont pris en compte : les écarts de rémunération à poste et âge comparables (40 points), les augmentations (20 points), les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et la part de femmes parmi les dix plus hauts salaires (10 points). Les entreprises qui obtiennent une note de moins de 75 points ont jusqu'à trois ans pour corriger les écarts, sous peine de sanctions financières.
Les entreprises avec plus de 1.000 collaborateurs en France étaient obligées de publier leur score avant le 1er mars 2019. Celles de plus de 250 salariés peuvent publier leur résultat jusqu'au 1er septembre 2019 et les entreprises de plus de 50 salariés devront le faire avant le 1er mars 2020. La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel prévoit également des sanctions financières pour les entreprises qui n'ayant pas publié leur index.
Dans le secteur de l'assurance, CNP Assurances et Maif affichent les meilleures notes de 99 sur 100. La majorité des entreprises dépassent le seuil de 75 sur 100 imposé par la loi, à l'exception de Mazars (69 sur 100) et de Swiss Life France (71 sur 100). Ces entreprises ont trois ans pour faire évoluer leur score, sous peine de sanction à hauteur de 1% de la masse salariale.
Le plafond de verre est encore une réalité
Peu d'entreprises ont affiché le score obtenu dans chacun des cinq indicateurs. Si globalement, elles obtiennent de bons résultats dans les quatre premiers critères, le bât blesse encore sur le nombre de femmes parmi les plus hautes rémunérations. Même dans les entreprises ayant obtenu un très bon score, comme Maif ou CNP Assurances, le nombre de femmes dans les conseils d'administration reste faible (37,5% pour Maif et 27,2% pour CNP Assurances).
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