Invité de l'ANJA, Pascal Demurger, directeur général du groupe Maif, a évoqué l'actualité de la mutuelle d'assurance et notamment le rapprochement envisagé avec Smacl Assurances.
Pascal Demurger, directeur général du groupe Maif, était l'invité de l'Association nationale des journaliste de l'assurance (ANJA). Il est d'abord revenu sur la crise sanitaire démarrée au mois de mars 2020 et sur le geste accordé par la mutuelle à ses sociétaires, à savoir le remboursement de 100M d'euros de cotisations à ses assurés auto. « Je crois pouvoir dire que nous avons contribué à éviter une taxe sur l'assurance automobile, a pointé le dirigeant. Au moment où nous avons fait ce geste, l'idée d'une taxe commençait à émerger à Bercy. Je ne dis pas que ce n'est que notre geste qui l'a évité. Je dis en revanche que ça a été le premier et peut-être le plus visible ».
Revenant sur la polémique suscitée sur le remboursement des cotisations au sein de la FFA, Pascal Demurger a expliqué qu'il n'y avait aucune raison d'attendre la fin de l'année pour faire les comptes et envisager de rendre une partie des primes aux sociétaires. « Nous avons atteint 85% de baisse de fréquence sur les 2 mois de confinement de mars et avril. Cette ampleur était largement suffisante pour le faire à ce moment de l'année. Pour une entreprise en général et un assureur en particulier, il n'y avait pas de comportement autre possible que celui-là. Le rôle social de l'assureur c'est d'être présent lorsque survient une catastrophe ».
Laissant les polémiques derrière lui, le patron du groupe Maif a expliqué que ce geste avait permis de renforcer de 25% la fidélité, déjà élevée, du sociétariat de la mutuelle niortaise. « Cela a renforcé l'attractivité de la marque Maif et le sentiment de fierté des 8.000 collaborateurs du groupe ».
Pas de Sgam avec Smacl
Enfin, Pascal Demurger relève que le coût de cette mesure prise à l'endroit des assurés auto « était surement le plus élevé pour nous », en raison de la forte prégnance de l'assurance automobile dans le chiffre d'affaires de Maif. Cela souligne également le besoin de diversification inscrit dans le plan stratégique du groupe.
« Le rapprochement avec la Smacl est complètement cohérent avec la stratégie définie il y a 2 ans. Notre analyse a été de dire que nous sommes trop dépendant d'une mono-activité quasiment. L'assurance dommages du particulier représente 80% de notre chiffre d'affaires. Pour améliorer notre résilience, l'un des volets était de nous diversifier et notamment sur le BtoB avec une cible qui était de doubler notre chiffre d'affaires (200M d'euros, ndlr), à horizon 2028 ». Le rapprochement avec la Smacl permet d'accélérer fortement puisqu'elle réalise 400M d'euros sur ce segment.
Par ailleurs, « il y a une dimension d'opportunité. La Smacl se trouve avoir besoin d'un rapprochement, notamment parce que Vyv a fait le constat qu'il n'y a pas suffisamment de synergies avec sa propre activité », explique Pascal Demurger. Si les discussions sont bien avancées, reste à savoir quelle forme prendra ce rapprochement. Sur ce point, le directeur général de la Maif a été moins disert. Tout juste a-t-il expliqué qu'il n'y aurait pas de Sgam faitière.
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