Pavillon Prévoyance : Une volonté de croissance externe

À l’occasion des 100 ans de la mutuelle Pavillon Prévoyance, News Assurances Pro est allé à la rencontre de Laurent Petit, son directeur général. Il dresse le bilan de l'année 2020 et nous présente les perspectives d’avenir de l’union des neuf mutuelles de Gironde et du Lot-et-Garonne.

Membre de Vyv coopération, la mutuelle dirigée par Laurent Petit n’a pas l’ambition des grands. « Nous diversifions en fonction de notre taille et de nos moyens », prévient-il. Pourtant, en 2016 et depuis qu’il a pris les rênes de la structure mutualiste, Pavillon Prévoyance fait partie intégrante du groupe qui porte le même nom.

Le groupe Pavillon Prévoyance réunit aujourd’hui 25 entreprises et comptabilise un chiffre d’affaires de 90M d’euros, avec l’ambition d’atteindre 120M d’euros dès la fin de l’année 2021. « Nous avons une croissance à deux chiffres sur plusieurs de nos structures comme Sofraco avec 350 courtiers sur l’ensemble du territoire, spécialisés sur la retraite, la prévoyance et l’épargne. Nous comptons également une structure de gestion patrimoniale, de fusion acquisition, IARD et une branche immobilière », indique Laurent Petit. Si elle se diversifie la mutuelle ne se disperse pas et continue à détenir de façon majoritaire chacune des structures rattachées au groupe.

« La synergie est en train de prendre »

Avec une « vision à 360° », la stratégie de diversification du groupe a été de parier sur l’humain. « Nous avons gardé le personnel qui étaient présents dans chacune des structures pour porter et continuer à avancer dans nos projets », explique Laurent Petit. Avec plus de 70.000 adhérents, le groupe enregistre une forte croissance et développe son portefeuille grâce à des réseaux de distribution indirects. « La synergie est en train de prendre. Nous constatons un réel effet bascule entre les contrats. Si un dossier IARD se passe bien, nous n’hésitons pas à conseiller et souscrire dans la foulée un contrat de santé, de retraite... Les liens se font naturellement », commente le directeur général du groupe.

En plus des actions sociales - comme la distribution de tablettes à ses adhérents en maison de retraite lors de la crise sanitaire - une partie des locaux du mutualiste est laissée à disposition de ‘la maison du diabète’ qui reçoit des patients ayant des pathologies cardiaques et diabétiques. Une place est également réservée au service nommé ‘la maison du bien-être’ qui accueille des personnes atteintes de cancer dans le but de procurer massages, perruques et maquillage pour un moment de détente.

S’agrandir pour mieux accueillir

L'annonce du premier confinement a pris de court le groupe dont le télétravail ne faisait pas partie des habitudes. Néanmoins, il n’aura fallu qu’une semaine pour que tous les salariés soient affectés à leurs tâches, cette fois de la maison. De retour sur site depuis le 1er juillet, les salariés auront la possibilité d’effectuer dès septembre, 1 à 2 jours de télétravail par semaine.

Alors que la plupart des acteurs du marché revoient la disposition de leurs locaux, Pavillon Prévoyance décide de les étendre. Les plans d’une extension éco-responsable du siège social ont été validés. Vêtu de bois, le bâtiment permettra l’accès à de plus grands espaces et sera notamment équipé de vélos et trottinettes électriques à disposition du personnel pour leurs déplacements. Des études ont également été lancées pour identifier les points à améliorer sur le plan environnemental, comme la consommation de papier et l’impact carbone du groupe. « Nous avons la chance de ne pas avoir de pression liée aux chiffres, souvent imposé par les actionnaires. Nous pouvons alors remplir pleinement notre vocation qui est de porter les projets liés aux Hommes. De ce fait, les stratégies sociales et environnementales auxquelles s’engage une société à mission, semblaient tout à fait logique dans notre démarche », commente le directeur général du groupe.

Cibler les niches

À l’horizon 2024, l’ambition du groupe sera d’atteindre 200M d’euros de chiffre d’affaires, soit le double par rapport à 2021. « Notre objectif n’est pas d’avoir le meilleur rapport qualité prix, nous ne pourrons pas combattre des grands groupes comme Axa, Allianz et Generali qui font du volume. Néanmoins nous cherchons à être le plus réactif possible avec notamment une gestion qualitative pour se différencier », indique Laurent Petit. Il y a 4 ans, les contrats individuels représentaient 70% du portefeuille de Pavillon Prévoyance, contre 30% aujourd’hui. En basculant de l'individuel vers le collectif,  le groupe cherche aujourd’hui à « valoriser » les chefs d’entreprises mais aussi les travailleurs non-salariés. « À la recherche d’offre harmonieuse pour nos clients, nous tenterons dans les années à venir de rechercher une croissance externe, notamment sur le marché de la finance, tout en faisant toujours passer l’humain en premier », conclut Laurent Petit.