Perspectives : Vers une hausse inéluctable du coût des sinistres climatiques

lundi 11 décembre 2017
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Les violents évènements survenus au mois de septembre sont venus rappeler que le changement climatique impactera directement la charge de sinistres des assureurs dans les années à venir.

Décembre 2015, Paris accueille la COP 21 qui débouche sur le premier accord universel sur le climat. Concomitamment, la Fédération française de l’assurance, qui s’appelait encore l’AFA à l’époque, publie une étude prospective sur le coût des catastrophes naturelles. Selon ses projections, le coût de ces évènements pourrait doubler d’ici 2040 et atteindre 92 milliards d’euros pour le seul territoire français. 92 milliards d’euros, c’est peu ou prou la facture des ouragans Harvey, Irma et Maria, ainsi que des tremblements de terre qui ont touché le Mexique au mois de septembre dernier, pour le secteur de l’assurance. Irma fut même l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique Nord.

Irréversible

Dans son étude, la FFA imputait la hausse de la charge de sinistres des évènements naturels à 30% du fait du changement climatique et évaluait l’inondation comme le risque voué à devenir le plus coûteux devant les tempêtes. « L’augmentation du niveau de la mer est un phénomène assez graduel, mais avec des conséquences extrêmes comme des vagues plus puissantes ou des phénomènes de submersion marine qui pourraient être plus fréquents », souligne Violaine Lepousez, manager chez Carbone 4.

Le cabinet de conseil Carbone 4 a développé une méthode, baptisée Cris, destinée à identifier les risques physiques auxquels sont soumis acteurs financiers et industriels du fait du changement climatique. « Nous nous sommes appuyés sur les projections du Giec, sur plusieurs aléas climatiques pour tous les pays du monde que nous avons croisés avec des données de vulnérabilité, c’est-à-dire le niveau de sensibilité des actifs auquel sont exposées les entreprises et les infrastructures pour établir des scores de risque », explique Violaine Lepousez.

Le niveau de granularité doit ainsi permettre aux entreprises de mettre en place des actions de prévention et à l’assurance d’affiner sa connaissance du risque. Le secteur s’appuie essentiellement sur les données climatiques passées pour apprécier l’exposition au risque de son portefeuille sans prendre en compte les projections futures.

Le changement climatique et la recrudescence d’évènements naturels ne sont désormais plus du domaine des hypothèses selon le Giec. « Une grande partie du réchauffement climatique d’origine anthropique lié aux émissions de CO2 est irréversible sur des périodes de plusieurs siècles à plusieurs millénaires », écrit-il dans son 5e rapport d’évaluation.

Mais le changement climatique n’est pas la seule ni la principale raison qui devrait conduire à une charge de sinistres de plus en plus importante des catastrophes naturelles. Pour 43%, la hausse à venir est due à la l’augmentation des richesses et donc de la valeur des biens assurés et exposés aux risques. Cette montée en puissance du coût des catastrophes naturelles est la conséquence « du coût lié à la répartition des richesses. Si aucune inflexion n’est donnée, la répartition territoriale de la croissance accentuera la vulnérabilité globale à l’inondation », indiquait l’étude de la FFA.

C’est tout le paradoxe. Plus il y a de catastrophes naturelles, plus les biens sont assurés. Et font mécaniquement exploser la facture.

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