Politique : La FDPM s'oppose à l'arrivée d’un mutualiste au gouvernement
La FDPM a vivement réagi aux rumeurs qui évoquent Pascal Demurger comme potentiel Premier ministre. La fédération mutualiste est contre.
Dans un communiqué de presse, la Fédération diversité et proximité mutualiste (FDPM) dit tout le mal qu’elle pense d’une éventuelle nomination de Pascal Demurger à Matignon. « La Mutualité vaut bien plus qu’un poste ministériel, même s’il s’agit du premier d’entre eux, écrit l’organisation co-présidée par Jean-Louis Span et Sophie Vercruysse. Si un mutualiste est approché pour rejoindre un prochain gouvernement et remplacer une équipe de perdants et de fantoches qui s'accrochent désespérément au pouvoir, il n'a qu'une chose à faire : décliner l'invitation ».
La fédération de petites mutuelles a un mauvais souvenir des personnalités mutualistes devenues ministres. Elle cite René Teulade, nommé ministre des Affaires sociales en 1992. L’organisation mutualiste lui attribue la transposition en droit français de la directive du conseil du 18 juin 1992. La FDPM pointe par ailleurs « le copinage entre dirigeants mutualistes et pouvoir politique ». Et la fédération de citer la relation entre Jean-Pierre Davant et Martine Aubry qui, aurait conduit au financement de la CMU par les assurés détenteurs d’un contrat santé.
Vent debout contre le macronisme
Pour la FDPM, la nomination d’un mutualiste au gouvernement ne peut pas favoriser le mouvement. « La Mutualité ne peut pactiser avec aucun pouvoir politique, et surtout pas avec ceux extrêmes qui abhorrent la solidarité, pas plus qu'avec le gouvernement actuel qui s'arroge la paternité du 100 % santé, mais oublie de préciser que son financement est réalisé pour les deux tiers par les mutuelles santé », écrit-elle.
Et ce n’est pas la seule critique envers le gouvernement actuel. La FDPM s’en prend également aux appels d’offres dans la fonction publique de l’État. Et plus précisément à la victoire du néoassureur Alan qui a remporté les appels d'offres santé du ministère de la Transition écologique et des Services du Premier ministre. La FDPM considère que les appels d’offres sur la PSC ont ouvert la porte « aux assureurs qui banalisent la santé en la réduisant à un simple service, pourvu que ce dernier soit financièrement productif ».
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