Possibles délits d'initiés chez Fortis : le gouvernement dans la cible de la CBFA
Le gendarme belge des marchés financiers, la CBFA, a indiqué jeudi avoir écrit aux membres du gouvernement belge qui avaient négocié l'an dernier le démantèlement du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, dans le cadre d'une large enquête sur d'éventuels délits d'initiés.
Après s'être adressée fin octobre à 600 cadres de Fortis, la CBFA a demandé des informations à "tous les ministres qui étaient au courant" du démantèlement imminent de Fortis, a indiqué son porte-parole, confirmant des informations de La Libre Belgique.
"Cela fait partie de la même procédure que nous avons déjà entamée en octobre visant à écrire à toutes les personnes qui disposaient de l'information privilégiée fin septembre/début octobre (2008) dans le dossier Fortis", a-t-il expliqué. benl"Cette fois-ci, cela concerne les responsables politiques qui étaient occupés avec la gestion du dossier", a-t-il ajouté, précisant que la CBFA "s'était limitée aux Belges" et n'avait pas écrit aux ministres néerlandais et luxembourgeois.
"Ce n'est pas parce qu'on écrit une lettre aux ministres qu'il y a des soupçons", a insisté le porte-parole, précisant néanmoins que si des éléments douteux étaient découverts, la CBFA transmettrait le dossier à la justice.
Fortis, considéré comme un fleuron financier du Benelux mais frappé de plein fouet par la crise financière, avait dû appeler les pouvoirs publics à l'aide fin septembre 2008 pour éviter la faillite.
Une semaine après un premier renflouement, le démantèlement du groupe avait été décidé dans la nuit du 2 au 3 octobre. Mais il avait été annoncé seulement après la clôture de la Bourse, le 3 octobre au soir. Dans l'intervalle, plusieurs millions d'actions Fortis avaient changé de mains.
Le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Karel De Gucht, devenu depuis commissaire européen au Développement, avait déjà été inquiété par la justice suite à la vente d'actions Fortis par son épouse le 3 octobre. Il a été mis hors de cause début septembre.
Deux dirigeants de la holding Compagnie du Bois Sauvage, qui était actionnaire de Fortis, ont en revanche été inculpés récemment de délit d'initiés.
Paris, 19 novembre 2009 (AFP)
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