Présidentielle 2022 : Les Français inquiets pour l’hôpital public
La crise sanitaire a accentué la préoccupation des Français vis-à-vis de l’hôpital public, selon une enquête de MNH réalisé par l’Ifop.
La santé arrive après le pouvoir d’achat parmi les principales attentes des Français dans le cadre de l’élection présidentielle, selon une enquête de la Mutuelle nationale des hospitaliers réalisée par l'Ifop. La santé est considérée comme un sujet prioritaire par 28% des Français, mais ce taux augmente parmi les femmes (34%), les habitants des zones rurales (35%), les sympathisants de gauche (33%) ou encore les sympathisants de LREM (36%).
L'hôpital est en danger selon les Français
Les Français sont inquiets pour l’avenir de l’hôpital public et uniquement un tiers des répondants considère que ce dernier dispose de moyens humains, financiers et matériels suffisants pour fonctionner. Une forte majorité des Français pense que l’hôpital public « est en souffrance et mérite qu’on lui apporte des solutions immédiates et de long terme ». 79% des Français indiquent que l’hôpital public « est une source d’importantes dépenses publiques qui méritent d’être mieux maîtrisées ». En revanche, les mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé ne semblent pas suffisantes selon la majorité des répondants.
Méconnaissance sur la protection sociale des hospitaliers
Dans le cadre de l’élection présidentielle, 53% des Français considèrent prioritaire de protéger et défendre l’hôpital public et les agents hospitaliers. 44% le considérèrent important mais pas prioritaire et uniquement 3% trouvent ces actions secondaires.
L’étude intègre deux questions concernant la future réforme de la protection sociale des hospitaliers. 64% des Français ne savent pas que les agents hospitaliers n’ont aucune prise en charge de leur mutuelle par l’hôpital public. Presque la moitié des Français, soit 48%, pense que « la mise en œuvre d’une protection sociale complémentaire de qualité (complémentaire santé et prévoyance) pour les agents hospitaliers, adaptée à leurs besoins et visant à protéger leur santé, doit être prioritaire pour les pouvoirs publics ». Enfin, 41% trouve en revanche que c’est important mais pas prioritaire, contre 7% qui considère que c’est secondaire.
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