Qualité de vie au travail : quelles opportunités pour les assureurs ?

Les assureurs sont des partenaires privilégiés pour accompagner les entreprises dans la gestion de leur qualité de vie au travail.

Le risque arrêt de travail s’est fortement dégradé ces dernières années : les indemnités journalières ont atteint 10,3 milliards d’euros en 2017, en hausse de 4,4% sur un an. Le vieillissement de la population active suite au recul de l’âge légal de départ à la retraite, la pénibilité des conditions de travail, le développement des maladies chroniques... plusieurs facteurs peuvent expliquer ce dérapage.

Les organismes complémentaires qui accompagnent les entreprises dans le cadre de la prévoyance collective ont un rôle important à jouer pour aider les entreprises à combattre le fléau de l’absentéisme.

Le baromètre sur la qualité de vie au travail de Malakoff Médéric identifie quatre domaines d’intervention : « mieux accompagner les collaborateurs dans les transformations, développer les compétences, soutenir les salariés face à l’allongement de la vie professionnelle et accompagner les salariés en situation de fragilité».

Il est facile d’imaginer les services associés à ces préoccupations que les assureurs pourraient proposer demain. « Aujourd’hui, notre démarche vise à proposer des solutions globales qui agrègent à la fois des garanties d’assurance et un bouquet de services », indique Anne-Sophie Godon, directrice innovation chez Malakoff Médéric, pour qui ces solutions doivent répondre à la fois aux attentes des chefs d’entreprise et des salariés. L’enjeu pour les assureurs est de réintégrer les services dans le parcours et les inscrire dans une logique global.

Depuis trois ans, le groupe de protection sociale module la prime des contrats des entreprises de plus de 100 salariés à l’utilisation de certains services de prévention. Les chefs d’entreprise peuvent avoir accès à un tableau de bord sur l’absentéisme qui permet de comparer ses résultats avec un benchmark. Les entreprises ayant utilisé le service ont vu leurs arrêts maladie diminuer de 13%.

Expérimenter en interne

Malakoff Médéric mène actuellement deux expérimentations en interne. Le robot Diya One se déplace tout seul sur le site de Laffite et mesure en permanence un certain nombre de paramètres. Grâce à un tableau de bord, il analyse les problèmes de bruit, température, pollution ou lumière et est capable de dépolluer l'air.

Sur le site de Chevaleret, le groupe de protection sociale a installé des cubes et des lampes connectés qui mesurent dans un endroit précis les mêmes paramètres. Lorsque le bruit est trop important, la lampe émet une alarme et cela permet aux salariés de s’autoréguler. Toutes ces données sont ensuite envoyées à un laboratoire de recherche pour évaluer l’impact sur le risque, la perception et l’acceptabilité.

Jusqu’à présent tous les services proposés par Malakoff Médéric sont en inclusion, sans frais supplémentaires, mais peut être que le futur en dira autrement.